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    Benazir Bhutto sonne l'alarme

    silverbold
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    Benazir Bhutto sonne l'alarme Empty Benazir Bhutto sonne l'alarme

    Message  silverbold Dim 15 Juil - 21:13

    Benazir Bhutto sonne l'alarme

    Mali Ilse Paquin

    La Presse

    Collaboration spéciale

    Londres

    «Le Pakistan est sur le point de tomber aux mains des islamistes!»


    L'ex première ministre pakistanaise Benazir Bhutto a lancé cet avertissement cette semaine à Londres au président en crise, Pervez Musharraf.

    Le jour même, des militants islamistes protestaient à travers le Pakistan à la suite de l'assaut sanglant contre la Mosquée rouge mardi.

    Benazir Bhutto, qui a été deux fois première ministre du Pakistan en 1988 et en 1993, n'a qu'une idée en tête depuis quelques mois: retourner au pays à temps pour les élections générales en novembre prochain.

    La chef du Parti populaire du Pakistan vit en exil depuis 1999, année où son mari et elle ont été inculpés de corruption. Elle nie ces accusations depuis le début et se dit victime d'un complot.

    Jeudi soir, devant une cinquantaine de journalistes, la belle dame de 54 ans était visiblement impatiente de renouer avec la vie politique. Elle a appuyé l'intervention armée des hommes de Musharraf contre la Mosquée rouge mais a accusé du même souffle celui-ci d'avoir créer un climat propice à la «talibanisation» du pays.

    «Sa dictature donne des munitions aux extrémistes, dit-elle. En même temps, beaucoup d'islamistes sont présents dans l'armée et les services de renseignement. Ils ont pu bâtir des centaines d'écoles coraniques en toute impunité. Pourquoi?» Selon Mme Bhutto, la Mosquée rouge elle-même a été construite il y a seulement cinq ans.

    La pauvreté abjecte dans laquelle vit une bonne partie de la population facilite le recrutement de jeunes militants. Les islamistes radicaux promettent aux familles de prendre en charge l'éducation et l'avenir de leurs enfants.

    Pour Mme Bhutto, il n'y a qu'une façon de déraciner une fois pour toute les extrémistes: instaurer une démocratie transparente et durable. Si elle retourne à la tête du pays, elle promet des réformes massives du système judiciaire, de l'armée, des services de renseignement (ISI) et des écoles coraniques.

    Pervez Musharraf et elle ont discuté d'un possible partage du pouvoir à condition qu'il accepte d'accrocher son treillis militaire. Elle a admis que leurs pourparlers étaient «dans l'impasse». Son parti de centre gauche, qui récolte 25% d'appui des électeurs, a aussi refusé de se rallier à une grande coalition de l'opposition au régime militaire de Musharraf.

    Les membres de cette alliance, qui s'est formée mercredi dernier, préparent de grandes manifestations anti-Musharraf à partir du mois prochain. Interrogée par La Presse à ce sujet, Mme Bhutto cachait mal son embarras.

    «Mon premier souci est que les Pakistanais aient droit à des élections démocratiques transparentes. Si nous voyons que ce ne sera pas le cas, nous nous joindrons à la nouvelle coalition. La dernière chose que je veux, c'est que le pays soit déstabilisé au point où Musharraf soit chassé du pouvoir par un autre général.»

    Prudente, l'ex première ministre aura peut-être besoin de l'appui de l'actuel président: celui-ci a modifié la Constitution en 2002 afin d'interdire à un premier ministre de solliciter plus de deux mandats. Certains avaient interprété cet amendement comme un pied de nez à Bhutto.

    http://www.cyberpresse.ca/article/20070715/CPMONDE/707150508/5024/CPDMINUTE

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