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    Les adolescents ne sont pas des adultes

    Krill
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    Féminin
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    Les adolescents ne sont pas des adultes Empty Les adolescents ne sont pas des adultes

    Message  Krill Jeu 28 Juin - 14:37

    PETITION

    Les adolescents ne sont pas des adultes

    NOUVELOBS.COM | 28.06.2007

    Professionnels de l’enfance, magistrats, avocats, pédopsychiatres, éducateurs, enseignants..., ils contestent le projet de loi qui conduit, en cas de récidive, à faire juger les adolescents âgés de 16 à 18 ans comme des majeurs. Et lancent un appel, "Les adolescents ne sont pas des adultes", que vous pouvez, vous aussi, signer en ligne.

    Un des premiers projets de loi du gouvernement Fillon, présenté à l’Assemblée nationale dès le mois de juillet, conduit, en cas de récidive, à faire juger les adolescents âgés de 16 à 18 ans comme des majeurs. En clair, les adolescents concernés seront traités comme des adultes.

    Des professionnels de l’enfance, magistrats, avocats, pédopsychiatres, éducateurs, enseignants, spécialistes de la jeunesse lancent un appel pour que soit conduite une évaluation des politiques publiques, en concertation avec tous les acteurs concernés, et que soient attribués des moyens sérieux aux politiques qui permettent l’éducation des adolescents.

    > Pour signer l'appel, cliquer ici

    Le texte de l'appel


    "L’adolescence est l’âge de tous les possibles. C’est aussi l’âge de tous les défis, des prises de risques, de l’entraînement réciproque. Le nombre des suicides, d’accidents de la circulation, de violences subies, et la surconsommation d’alcool ou de drogues sont les signes de la fragilité de cet âge. Une petite minorité s’engage dans la délinquance, parfois avec violence.

    Devons nous traiter ces adolescents délinquants comme des adultes, alors qu’aucun débat n’a eu lieu sur l’age de la majorité, et vouloir les envoyer, plus nombreux encore, en prison ?

    Cela peut être l’effet du projet de loi présenté par le gouvernement, qui entend faire juger les adolescents âgés de 16 à 18 ans comme des adultes, et durcir les peines de prison, en cas de récidive.

    En l’état du texte, par exemple, un vol de portable, commis après deux précédents vols, pourra conduire, sauf exception, un adolescent de 16 ans pendant deux ans en prison, peine plancher minimum. Il en résultera une augmentation importante du nombre d’adolescents détenus.

    Aujourd’hui, en France, 15 millions de jeunes poursuivent des études au delà de 20 ans, vivent en couple à 25 ans, ont un premier enfant à 30 ans. La prolongation des études et aussi l’accès difficile à un premier emploi, retardent, pour tous les jeunes, l’entrée dans la vie adulte.

    Sur ces 15 millions de jeunes, 15 000 d’entre eux âgés de 16 et 17 ans sont interpellés plusieurs fois dans l’année. La plupart de ces adolescents sont déscolarisés depuis l’age de 14 ans, sans qualification ; ils ne parviennent pas à accéder à un premier emploi. Se percevant comme inutiles, humiliés par les échecs répétés, ils « traînent », provoquent, commettent ensemble la plupart de leurs infractions.

    Ce sont ces adolescents qui, seuls, seraient traités comme des adultes ? Ce sont ces adolescents pour lesquels la France abandonnerait tout effort d’éducation ?

    Trois mille trois cent cinquante d’entre eux ont été en prison en 2006.

    Faire de l’enfermement la seule réponse « automatique » à la délinquance des mineurs est une impasse ; dangereuse pour les adolescents, à cet age de la vie, et inefficace pour la société quand nous connaissons l’importance de la récidive à la sortie de prison.

    D’autres sanctions existent, qui fixent des limites, réparent sans exclure, et permettent un nouveau départ.

    Nous devons aussi oser nous engager dans la réussite des programmes éducatifs, des internats éducatifs qui structurent ces adolescents, des classes relais, des centres de jour, des maisons des adolescents, qui les inscrivent dans un projet.

    Leur efficacité est démontrée. Elle serait encore plus forte si elle était appuyée par des budgets à la hauteur de ces enjeux.

    A l’heure de l’ouverture politique et de la modernisation proclamée, nous demandons un moratoire sur le texte en projet, l’ouverture d’un « Grenelle de l’adolescence » pour mener un débat serein sur la délinquance des adolescents, une évaluation des politiques publiques et des réformes législatives successives, pour dégager un consensus sur l’insertion de tous les jeunes.

    Conscients de notre responsabilité d’adultes, nous souhaitons que l’adolescence fasse l’objet d’une politique audacieuse de la jeunesse, à la mesure des espoirs et des fragilités dont est porteuse cette période de la vie."

    > Pour signer l'appel, cliquer ici

    Les premiers signataires :

    Pierre-Jean Andrieu, professeur des universités, ex délégué à l’insertion des jeunes
    Anne Françoise Astruc, magistrate
    Francis Bailleau, sociologue, directeur de recherche au CNRS,
    Thierry Baranger, magistrat, ancien président de l’AFMJF, association française des magistrats de la jeunesse
    Alain Blanc, magistrat,
    Dominique Blanc, magistrat,
    Alain Blanchet, professeur des universités,
    Jean-Michel Bloch-Lainé, président de L'UNIOPSS
    Laurent Bonelli, chercheur enseignant (Université Paris X),
    Joelle Bordet, psychosociologue
    Delphine Bourgoin, juge des enfants
    Claire Brisset, ancienne défenseure des enfants,
    Alain Bruel, magistrat honoraire, ancien président du tribunal pour enfants de Paris (AFMJF),
    Pascale Bruston, magistrate
    Mylène Carnevali, avocate,
    Nicole Catheline, pédopsychiatre, praticien hospitalier, responsable d’unité de soins de jour pour collégiens et lycéens (Poitiers),
    Philippe Chaillou, magistrat, président de chambre des mineurs,
    Christian Charrière-Bournazel, avocat
    Jean-Pierre Chartier, psychanalyste, directeur de l’école des psychologues praticiens
    Dominique Charvet, ancien directeur de la protection judiciaire de la jeunesse, ancien président de la commission jeunes et politiques publiques au Plan
    Christian Chasseriaud, président de l’association française des organismes de formation et de recherche en travail social (AFORTS),
    Monique Chemillier Gendreau, professeur émérite à l'Université ParisVII Denis Diderot,
    Yvonne Coinçon, présidente de l'association nationale des psychiatres du secteur infanto - juvénile ( API)
    François Colcombet, ancien président de la MILDT, ancien directeur de la direction de la protection judiciaire de la jeunesse
    Henri Colombani, militant associatif
    Nicole Combrexelle, présidente du tribunal pour enfants de Versailles,
    Jacqueline Costa Lascoux, directrice de recherche au CNRS,
    Martine De Maximy, présidente du tribunal pour enfants de Nanterre (AFMJF),
    Jean-Pierre Deschamps, magistrat,
    Jacques Donzelot, sociologue,
    François Dubet, sociologue,
    Jean-Pierre Dubois, président de la ligue des droits de l'homme
    Jean-Michel Ducomte, président de la ligue de l’enseignement,
    Muriel Eglin, magistrate, ancienne conseillère du Défenseur des enfants (AFMJF),
    Corinne Ehrenberg, psychanalyste, directrice de l’Usis,
    Alain Ehrenberg, sociologue, directeur de recherche (CNRS),
    Caroline Eliacheff, pédopsychiatre, psychanalyste,
    Myriam Ezraty Bader, magistrate honoraire, ancienne directrice de la protection judiciaire de la jeunesse,
    Jean-Marie Fayol Noireterre, magistrat honoraire,
    Lef Forster, avocat,
    Hélène Franco, secrétaire générale du syndicat de la magistrature (SM),
    Antoine Garapon, ancien juge des enfants,
    Michel Grappe, pédopsychiatre,
    Olivier Guérin, avocat général cour de cassation,
    Armelle Guiraud, juge des enfants
    Faride Hamana, président de la FCPE
    Hervé Hamon, magistrat, président du tribunal pour enfants de Paris (AFMJF),
    Bernard Heckel, président du comité national de liaison des associations de prévention spécialisée ( CNLAPS)
    Jacques Hederer, conseiller à la cour de cassation,
    Serge Hefez, psychiatre des hôpitaux, service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent (Hôpital Salpêtrière),
    Stéphane Hessel, ambassadeur de France,
    Patrice Huerre, pédopsychiatre
    Maria Inès, co-secrétaire nationale du SNPESPJJFESU,
    Alain Jakubowicz, avocat
    Anousheh Karvar, secrétaire nationale, CFDT,
    Roland Kessous, magistrat honoraire,
    Georges Kiejman , avocat
    Michel Kokoreff, sociologue, président du club de prévention spécialisée l' ACASA
    Laurence Lacour, psychanalyste,
    Hugues Lagrange, sociologue (CNRS SciencePolitique),
    Bernard Lamoulie, pédopsychiatre
    Christine Lazerge, professeur à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne,
    Jean-Louis Le Run, pédopsychiatre,
    Marie-Ange Leprince , présidente du tribunal pour enfants de Créteil
    Nadine Lyon Caen, administrateur ad hoc, ancienne secrétaire générale de la fédération, française des assesseurs de tribunaux pour enfants,
    Nicole Maestracci, magistrate, présidente de la FNARS, fédération nationale des associations d' accueil et de réinsertion sociale
    Eric Malapert, psychiatre des hôpitaux,
    Daniel Marcelli, professeur de pédopsychiatrie, chef de pôle et responsable d’unités pour adolescents (Poitiers),
    Michel Marcus, magistrat, expert sécurité urbaine
    Philippe Meirieu, professeur des universités,
    Alain Molla, avocat,
    Odile Mondineu, magistrate, présidente de cour d’assises,
    Denis Moreau, magistrat,
    Edgar Morin, sociologue,
    Marie- Rose Moro, professeur de psychiatrie de l' enfant
    Véronique Nahoum Grappe, anthropologue,
    Aldo Naouri, pédiatre
    Agnès Naton, secrétaire confédérale CGT,
    Françoise Neymarc, présidente du tribunal pour enfants de Lyon (AFMJF),
    Gilda Nicolau, professeur de droit (Université Paris VII Denis Diderot),
    Laurent Ott, philosophe, formateur en sciences sociales,
    Georges Papnicolau, pédopsychiatre, directeur de la clinique Dupré
    Catherine Paulet, psychiatre,
    Sylvie Perdriolle, magistrate, ancienne directrice de la protection judiciaire de la jeunesse,
    Marie-Françoise Petit, présidente honoraire du TGI de Nanterre,
    Eric Pliez, directeur général de l' association Aurore
    Anne Puig Courage, présidente du tribunal pour enfants de Melun
    Géraldine Rigollot, magistrate
    Chantal Rodier, juge des enfants
    Joël Roman, philosophe, collaborateur de la revue Esprit,
    Claude Roméo, directeur de l’enfance et de la famille (Seine St Denis), initiateur de l’appel des 100 pour le renouveau de la protection de l’enfance,
    Jean-Pierre Rosenczveig, président du tribunal pour enfants de Bobigny, président DEI France,
    Madeleine Sabatini, ancienne première présidente, ex présidente du tribunal pour enfants de Paris,
    Denis Salas, magistrat, ancien juge des enfants,
    Jean Louis Saradet, pédopsychiatre,
    Anne-Sylvie Soudoplatoff, présidente du tribunal pour enfants de Pontoise,
    Catherine Sultan, magistrate, présidente de l’association française des magistrats de la jeunesse et de la famille (AFMJF),
    Philippe Texier, conseiller à la cour de cassation, président du comité des droits économiques, sociaux et culturels de l’ONU,
    Michel Thery, ex délégué à l’insertion des jeunes,
    Irène Théry, sociologue,
    Pierre Tournier, Club social démocrate « dès maintenant en Europe »,
    Michel Tubiana, président honoraire de la ligue des droits de l'homme
    Anne Tursz, pédiatre, épidémiologiste, présidente du comité interministériel violence et santé,
    Anne Valentini, juge des enfants
    Alain Vogelweith, magistrat,
    Pierre Faraggi, président du syndicat des psychiatres des hopitaux,
    Patrick Bediat, directeur de l' association APCARS,
    Michael Janas, président de l' association nationale des juges de l' application des peines,
    Lionel Escoffier, président de la FNUJA ( union des jeunes avocats )
    Gilles Pierre, directeur de l' association le Pont,
    Marie Christine George, magistrate,
    Mondane Colcombet, magistrate,
    Ankhera Kali, magistrate,
    Karinne Gonet, magistrate,
    Sabine Raczy, juge des enfants,
    Didier Terrier, délégué régional de la LDH Aquitaine,
    Béatrice Brenière, assistante sociale,
    Hélène Chappey Raulet, chargé de mission FNARS,
    Luc Hanin, éducateur spécialisé,
    Frédéric Jésu, vice président de la section française de Défense des Enfants International,
    Céline Braillon, présidente de l' association pour la démocratie et l' éducation locale et sociale ( ADELS)


    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20070625.OBS3649/les_adolescents_ne_sontpas_des_adultes.html


    la pétition
    http://tempsreel.nouvelobs.com/php/petition15/index.php
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    Message  MP Jeu 28 Juin - 15:30

    encore une tempête dans un verre d'eau ! Very Happy

    Les 16-18 resteront de la compétence des Tribunaux de la Jeunesse, mais, comme en Belgique, ils pourront être déférés par le Juge de la Jeunesse
    devant les tribunaux pour adultes, en cas de dangerosité extrème.

    Simplement parce qu'on a constaté que, même les centres fermés pour jeunes, ne convenaient pas à de jeunes psychopathes.

    La Loi de Protection de la Jeunesse interdit de parler de cas précis, mais il faut savoir que certains mineurs ont plus de 5 crimes sadiques à leur actif avant d'atteindre 18 ans. Et là, ce n'est plus avec un table de ping pong et un gentil psy qu'on peut juguler ces pulsions.

    Mais ces cas demeurent exceptionnels, et sont examinés en premier ressort par les équipes du Tribunal de la Jeunesse.
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    Message  tito varich Jeu 28 Juin - 15:40

    Si ces cas sont exceptionnels, il n'est pas question de fonder dans la loi quoi que ce soit les concernant. La loi est faite pour tous, pas pour les cas exceptionnels.

    Par ailleurs, quels que soient les crimes, la prison est un facteur qui augmente le risque de récidive. Donc en mettant les criminels en prison, on augmante le nombre de victimes. La politique de Sarkozy en la matière est génératrice de crimes et d'incivilités, elle forme de jeunes délinquents à devenir de véritables criminels. En cela cette politique est mauvaise et doit être combattue sans réserve.

    Par ailleurs, la politique de Sarkozy, qui ressemble assez bien à celle de l'Etat belge en la matière, prétend viser l'exception mais en réalité touche les délinquents commetant les délits les plus mineurs.

    Mercredi passé j'étais dans le bureau de la sous-directrice de la Prison Forest. Elle m'a confié que la majorité des personnes écrouées dans sa prison le sont pour des délits mineurs, qu'elle nomme "vol de vélo".
    L'aile A de cette prison, dite aile primaire, regorge de personnes, très généralement des jeunes de moins de 25 ans, qui sont là pour des délits extrêmement mineurs. Et là, ils apprennent la colère, la rage, le crime.

    La politique qui consiste en enfermer ces gens n'est pas seulement injuste. Elle est stupide. Parce qu'elle produit les effets exactement inverse à ceux qu'elle prétend vouloir produire. Et dans le chef de Sarkozy il n'est pas question de penser qu'il puisse l'ignorer. Son cheval de batail est la sécurité. Si par malheur il devait parvenir à faire baisser le "sentiement d'insécurité" son fond de commerce fout le camp et le prétexte de pouvoir avec.

    Si Sarkozy mène cette politique criminogère en toute conscience, c'est parce qu'il sait que plus l'insécurité croît, plus il peut jouer avec la bêtise ambiante et la peur de l'autre, pour augmenter le pouvoir qu'il se donne à coup de campagne sécuritaire.

    Ceci me fait dire que Sarkozy et ceux qui l'entourent ne sont pas des idiots, se sont de véritables salauds qui travaillent au malheur de la population.

    C'est pourquoi je pense qu'il faut les combattre et si possible les éliminer de la vie politique sans état d'âme "démocratique".

    Toute politique dont le but permanent n'est pas le bien-être de la population doit être supprimée par n'importe quel moyen et remplacé par une autre plus adéquate.


    Dernière édition par le Jeu 28 Juin - 15:55, édité 2 fois
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    Message  MP Jeu 28 Juin - 15:52

    tito varich a écrit:Si ces cas sont exceptionnels, il n'est pas question de fonder dans la loi quoi que ce soit les concernant. La loi est faite pour tous, pas pour les cas exceptionnels.

    Non. Un juge ne peut prendre aucune décision, si ce n'est en fonction d'une loi.

    L'absence de loi en l'occurence impliquerait que ces cas épouvantables doivent être gérés par des centres pour jeunes, qui n'en ont tout simplement pas les moyens (infrastructures, personnel, formation ...)
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    Message  tito varich Jeu 28 Juin - 15:57

    MP a écrit:L'absence de loi en l'occurence impliquerait que ces cas épouvantables doivent être gérés par des centres pour jeunes, qui n'en ont tout simplement pas les moyens (infrastructures, personnel, formation ...)

    La loi existe et les centres pour jeunes sont parfaitement à même de gérer les cas les plus lourd. La seule chose dont ils manquent, c'est le financement que Sarkozy préfère allouer à sa politique sécuritaire.

    ps : pendant que tu postais ceci, j'éditais mon post précédent que j'ai modifié.
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    Message  MP Jeu 28 Juin - 16:16

    tito varich"]Si ces cas sont exceptionnels, il n'est pas question de fonder dans la loi quoi que ce soit les concernant. La loi est faite pour tous, pas pour les cas exceptionnels.

    La loi s'applique à tous, mais doit prévoir les cas exceptionnels (les changements de sexe, les maladies orphelines, etc).

    Par ailleurs, quels que soient les crimes, la prison est un facteur qui augmente le risque de récidive. Donc en mettant les criminels en prison, on augmante le nombre de victimes.

    Aucun risque avec les psychopathes, chez lesquels le risque de récidive est permanent et incurable Smile Dans ce cas, la prison est simplement un écran entre la société et des éléments d'une dangerosité extrème.

    La politique de Sarkozy en la matière est génératrice de crimes et d'incivilités, elle forme de jeunes délinquents à devenir de véritables criminels. En cela cette politique est mauvaise et doit être combattue sans réserve.

    Dans toute éducation, il y a un temps pour la palabre, et un temps pour la réprobation. Vouloir l'un sans l'autre, c'est l'échec garanti.

    Par ailleurs, la politique de Sarkozy, qui ressemble assez bien à celle de l'Etat belge en la matière, prétend viser l'exception mais en réalité touche les délinquents commetant les délits les plus mineurs.

    Tu désiformes ! Cette année en Belgique, par exemple, un seul mineur a été versé à une Cour por majeurs : un des deux assassins de Joe. L'autre a été estimé par le Parquet de la Jeunesse "réformable" et est resté sous sa compétence.
    Donc, ni généralisation, ni délits mineurs.

    Mercredi passé j'étais dans le bureau de la sous-directrice de la Prison Forest. Elle m'a confié que la majorité des personnes écrouées dans sa prison le sont pour des délits mineurs, qu'elle nomme "vol de vélo".
    L'aile A de cette prison, dite aile primaire, regorge de personnes, très généralement des jeunes de moins de 25 ans, qui sont là pour des délits extrêmement mineurs. Et là, ils apprennent la colère, la rage, le crime.

    C'est que leur fond est mauvais Smile il serait plus simple qu'ils comprennent qu'on ne vole pas Smile

    La politique qui consiste en enfermer ces gens n'est pas seulement injuste. Elle est stupide. Parce qu'elle produit les effets exactement inverse à ceux qu'elle prétend vouloir produire. Et dans le chef de Sarkozy il n'est pas question de penser qu'il puisse l'ignorer. Son cheval de batail est la sécurité. Si par malheur il devait parvenir à faire baisser le "sentiement d'insécurité" son fond de commerce fout le camp et le prétexte de pouvoir avec.

    C'est juste un peu trop bête pour que j'y réponde Smile

    Si Sarkozy mène cette politique criminogère en toute conscience, c'est parce qu'il sait que plus l'insécurité croît, plus il peut jouer avec la bêtise ambiante et la peur de l'autre, pour augmenter le pouvoir qu'il se donne à coup de campagne sécuritaire.

    Bis.

    Ceci me fait dire que Sarkozy et ceux qui l'entourent ne sont pas des idiots, se sont de véritables salauds qui travaillent au malheur de la population.

    Le malheur de la population, c'est qu'il y ai des délinquants, pas des prisons.

    C'est pourquoi je pense qu'il faut les combattre et si possible les éliminer de la vie politique sans état d'âme "démocratique".

    Cet avis n'engage que toi Smile Une politique ferme maintient l'état de droit.
    Le laxisme pousse les gens à faire justice eux-mêmes. Mieux vaut qu'un petit voleur de voitures sot emmené au dépôt que plombé par un riverain énervé.

    Toute politique dont le but permanent n'est pas le bien-être de la population doit être supprimée par n'importe quel moyen et remplacé par une autre plus adéquate.

    D'accord ! Mais comme il n'y a aucun bien-être de population là où courrent les délinquants, et aucun avenir pour eux si on ne marque pas l'arrêt, la politique prévention-répression est indispensable.
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    Message  Trinita Jeu 28 Juin - 23:09

    Moi je veux bien, mais s'ils ont l'age de se manger des peines d'adultes ou de bosser, alors je vois pas pourquoi ils auraient pas le droit de voter à 16 ans..Logique
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    Message  tito varich Jeu 28 Juin - 23:15

    MP, accepte cette réalité qui est mille fois démontrée : les politiques sécuritaires et l'enferment carcéral augmentent le taux de criminalité de façon quasi linéaire.
    Si le but est de diminuer le crime, il faut trouver des alternatives dans la gestion de la criminalité.
    La réprimande, comme tu l'appelles, est une logique d'infantilisation qui va radicalement à l'encontre d'une logique de responsabilité.
    Prétendre vouloir diminuer la criminalité pour le bien-être commun et mettre en place une politique sexy qui a l'effet inverse, c'est nul.
    Par ailleurs, je trouve amusant que tu ne développe aucun argument pour le défendre quand on s'en prend à ton chouchou facho...
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    Message  MP Jeu 28 Juin - 23:45

    MP, accepte cette réalité qui est mille fois démontrée : les politiques sécuritaires et l'enferment carcéral augmentent le taux de criminalité de façon quasi linéaire.

    Je connais ton dada, et j'aurais tendance à penser que la "simple" prison n'a pas les vertus éducatives souhaitées. On ne peut toutefois flanquer chaque délinquant d'une nurse anglaise Smile Ceci dit, il y a des pistes intéressantes dont je te parlerai (si tu es sage !)

    Mais nous discutions de psychopathes.Et là, tu ne trouveras personne sur cette terre pour te dire qu'un seul a jamais été "guéri". Dans ce cas, la prison n'est ni une sanction, ni un club pédagogique, mais une remise pour gens dangereux, qui ne devraient jamais en sortir, ou alors avec un coefficient de surveillance quasi impossible à atteindre.

    Si le but est de diminuer le crime, il faut trouver des alternatives dans la gestion de la criminalité.
    La réprimande, comme tu l'appelles, est une logique d'infantilisation qui va radicalement à l'encontre d'une logique de responsabilité.

    Tu as dû tomber sur un vieux livre de mai 68 Smile Parce qu'il n'y a pas d'éducation sans frustration (douce), ni sanctions (rares mais nécessaires). A partir du moment où un bébé assimile qu'il ne peut pas faire pipi partout, il y a déjà contrainte éducationnelle ...

    Je vais peut-être te faire bondir, mais je ne crois pas à la "gestion de la criminalité",sauf si elle n'est qu'occasionellement survenue à titre d'incartade. Je crois que c'est en amont qu'on évite la criminalité, par l'éducation principalement familiale. La compassion s'apprend au biberon (pauvre petite fourmi sur laquelle on a marché) et elle est déjà bien entendu un élément essentiel : on ne fait pas de mal à quelqu'un quand on a de la compassion). La suite est faite d'activités manuelles, de sport, d'intégration à la famille etaux amis, de culture, mais surtout de force de caractère : contairement aux idées reçues, les délinquants sont avant tout des "clettes" incapable de se contrôler ou de se prendre en charge.

    Je m'aperçois, pour être souvent devant le cas, qu'une muultitude de parents bien intentionnés n'ont pas la moindre d'idée du "mode d'emploi" de leur rejeton ne savent pas qu'il a besoin d'une autorité naturelle et sans violence pour grandir en paix, d'occasions de faire des efforts, etc. Les enfants ont autant besoin qu'on les aime, mais aussi qu'on sache leur dire "non".

    C'est dans cette formation des familles que je placerais mon joker en matière de lutte contre la délinquance.

    Prétendre vouloir diminuer la criminalité pour le bien-être commun et mettre en place une politique sexy qui a l'effet inverse, c'est nul.
    Par ailleurs, je trouve amusant que tu ne développe aucun argument pour le défendre quand on s'en prend à ton chouchou facho...

    L'évidence a-t-elle besoin d'être défendue ? Smile
    Ceci dit entre les gens qui ne transgresserons jamais la ligne rouge, et ceux qui le feront toujours, il y a un important pourcentage (inconnu !) de gens qui ne délinqueront jamais simplement parce qu'ils sont assez lucides pour deviner qu'ils n'en tireront rien de bon. Si la répression ne sauve que ceux-là, elle aura déjà fait du bon travail Smile
    hauteclaire
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    Message  hauteclaire Ven 29 Juin - 21:59

    Vous ne pensez pas qu'il devrait être possible de trouver un moyen terme entre flanquer un voleur de vélo en prison (ce qui est une imbécillité majeure , je suis bien d'accord avec Tito là-dessus) et laisser courir des incendiaires après une gentille remontrance (ce qui est tout aussi imbécile , et là c'est MP qui a raison ) ?

    Quand j'entends dire qu'un garnement de 5 ans est en traitement chez un psychiâtre parce qu'il bourre sa mère de coups de pieds dès que son père a le dos tourné , je ne peux pas m'empêcher de penser qu'une bonne fessée doublée d'une solide engueulade lui remettrait tout aussi bien les idées en place . Mais non , de nos jours c'est un "délit de maltraitance", paraît-il , d'allonger une claque sur les fesses d'un sale moutard...alors,faut pas s'étonner...
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    Les adolescents ne sont pas des adultes Empty Re: Les adolescents ne sont pas des adultes

    Message  MP Ven 29 Juin - 23:00

    Quand j'entends dire qu'un garnement de 5 ans est en traitement chez un psychiâtre parce qu'il bourre sa mère de coups de pieds dès que son père a le dos tourné , je ne peux pas m'empêcher de penser qu'une bonne fessée doublée d'une solide engueulade lui remettrait tout aussi bien les idées en place . Mais non , de nos jours c'est un "délit de maltraitance", paraît-il , d'allonger une claque sur les fesses d'un sale moutard...alors,faut pas s'étonner...

    Je n'ai jamais dû élever la voix sur rmes enfants. Mais j'attribue ce bonheur au fait qu'il était tacitement perçu de tous que je donnais peu de consignes, mais qu'elles devaient être respectées quoi qu'il arrive, et dussais-je aller jusqu'au meurtre à la tronçonneuse Very Happy Very Happy Very Happy C'est la fermeté qui sert de "corset" aux enfants, et les sécurise, tout en laissant un maximum de temps aux bisous ...

    Autre exemple. Des relations ont un fils de 15 ans, "caractériel". Un mot magnifique, qui sonne comme une maladie ou une tare génétiqe, et exonère les parents de toute responsabilité. A chaque fureur destrucrice du lardon, tous trois se ruent chez le psy ... depuis que l'héritier à ... 3 ans !!!

    L'an dernier,nouveau psy. Ils comparaissent à trois, le psy tente de nouer le dialogue avec le gosse, qui fait la gueule et ne répond pas. Après deux minutes, le psy lui intime l'ordre de quitter son bureau, mais précise que les parents doivent rester. La conversation dure une heure, les parents sont en nage, et la mère m'avoue qu'elle était persuadée "que son fils allait aller massacrer la voiture" (sic !) Surprise : quand ils sont enfin sortis, ils ont trouvé leur rejeton tout penaud, assis sur une chaise, bien sagement, dans le couloir Smile

    Comme disait Lincoln, "la seule chose dont il faille avoir peur ... c'est la peur" ! Very Happy Very Happy Very Happy
    hauteclaire
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    Les adolescents ne sont pas des adultes Empty Re: Les adolescents ne sont pas des adultes

    Message  hauteclaire Ven 29 Juin - 23:08

    C'est la fermeté qui sert de "corset" aux enfants, et les sécurise, tout en laissant un maximum de temps aux bisous ...
    [quote]

    Ben oui ... tout est là ! Wink C'est la fermeté qui sert de "corset" aux enfants, et les sécurise, tout en laissant un maximum de temps aux bisous ...
    [quote]

    Ben oui ... tout est là ! Wink

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