Testing: cinq "videurs" parisiens condamnés
AP | 14.06.2007 | 14:42
Cinq physionomistes de boîtes de nuit parisiennes ont été condamnés jeudi par le tribunal correctionnel de Paris à des amendes, dont quatre avec sursis, pour discrimination raciale à la suite d'une opération de "testing" organisée en 2005 SOS-Racisme.
Quatre videurs écopent d'une amende de 1.500 euros avec sursis, le cinquième étant condamné à 1.000 euros. Au total, sept personnes étaient poursuivies, deux ont été relaxées.
Chacun devra verser 2.000 euros de dommages et intérêts à SOS-Racisme qui s'était constituée partie civile dans ce dossier et 200 euros aux sympathisants de l'association qui s'étaient vu refuser l'entrée dans quatre boîtes de nuit: le Mandala Ray, le Queen, Le Milliardaire et Le Club 79.
"La décision de culpabilité est une victoire importante", s'est félicité jeudi Samuel Thomas, vice-président de SOS-Racisme, qui souligne que c'est "la première fois" que SOS-Racisme gagne à Paris pour une opération de "testing".
Dans la nuit du 9 au 10 juillet 2005, l'association anti-raciste organisait un "testing" dans plusieurs établissements de nuit du 8e arrondissement, présentant un couple d'origine africaine ou maghrébine suivi d'un couple d'origine européenne. Les premiers se sont vus refuser l'entrée des quatre boîtes de nuit tandis que les seconds ont pu y pénétrer.
Dans son jugement, le tribunal a estimé que les "prévenus ont opéré une distinction entre des personnes physiques en raison de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie (...) et qu'ils ne pouvaient qu'avoir conscience de se livrer ainsi à des agissements discriminatoires".
Pour leur défense, certains prévenus avaient assuré avoir refusé l'entrée de personnes en raison du nombre important de clients dans les boîtes de nuit. Un argument réfuté par le tribunal qui considère que le court délai de passage entre chaque groupe de "testeurs" "excluait une variation significative du taux de remplissage des locaux".
Le tribunal a déclaré les établissements civilement responsables de leurs physionomistes condamnés, ils devront donc de verser les dommages et intérêts.
Les peines encourues en matière de discrimination raciale pour la fourniture d'un bien ou d'un service peuvent aller jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende. AP
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AP | 14.06.2007 | 14:42
Cinq physionomistes de boîtes de nuit parisiennes ont été condamnés jeudi par le tribunal correctionnel de Paris à des amendes, dont quatre avec sursis, pour discrimination raciale à la suite d'une opération de "testing" organisée en 2005 SOS-Racisme.
Quatre videurs écopent d'une amende de 1.500 euros avec sursis, le cinquième étant condamné à 1.000 euros. Au total, sept personnes étaient poursuivies, deux ont été relaxées.
Chacun devra verser 2.000 euros de dommages et intérêts à SOS-Racisme qui s'était constituée partie civile dans ce dossier et 200 euros aux sympathisants de l'association qui s'étaient vu refuser l'entrée dans quatre boîtes de nuit: le Mandala Ray, le Queen, Le Milliardaire et Le Club 79.
"La décision de culpabilité est une victoire importante", s'est félicité jeudi Samuel Thomas, vice-président de SOS-Racisme, qui souligne que c'est "la première fois" que SOS-Racisme gagne à Paris pour une opération de "testing".
Dans la nuit du 9 au 10 juillet 2005, l'association anti-raciste organisait un "testing" dans plusieurs établissements de nuit du 8e arrondissement, présentant un couple d'origine africaine ou maghrébine suivi d'un couple d'origine européenne. Les premiers se sont vus refuser l'entrée des quatre boîtes de nuit tandis que les seconds ont pu y pénétrer.
Dans son jugement, le tribunal a estimé que les "prévenus ont opéré une distinction entre des personnes physiques en raison de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie (...) et qu'ils ne pouvaient qu'avoir conscience de se livrer ainsi à des agissements discriminatoires".
Pour leur défense, certains prévenus avaient assuré avoir refusé l'entrée de personnes en raison du nombre important de clients dans les boîtes de nuit. Un argument réfuté par le tribunal qui considère que le court délai de passage entre chaque groupe de "testeurs" "excluait une variation significative du taux de remplissage des locaux".
Le tribunal a déclaré les établissements civilement responsables de leurs physionomistes condamnés, ils devront donc de verser les dommages et intérêts.
Les peines encourues en matière de discrimination raciale pour la fourniture d'un bien ou d'un service peuvent aller jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende. AP
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