L'agriculture emploie 70 % de la main-d'oeuvre infantile

L'agriculture emploie 70 % de la main-d'oeuvre infantile
LE MONDE | 13.06.07 | 14h41 • Mis à jour le 13.06.07 | 14h41


Selon une estimation de l'Organisation internationale du travail (OIT), 218 millions d'enfants travaillent dans le monde, dont 70 % dans l'agriculture. Ces chiffres ont été publiés à l'occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants, mardi 12 juin. Les 5-14 ans représentent un tiers de la main d'oeuvre totale employée dans ce secteur.


La pauvreté demeure la cause principale à l'origine du travail des enfants. Comme dans le bâtiment ou les mines, leur tâche peut être dangereuse : ils "sont exposés aux pesticides et autres produits chimiques, aux lourdes charges et aux longues heures de travail qui peuvent avoir des répercussions sur leur développement", explique l'agence des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO).

Celle-ci s'était peu penchée sur la question. "L'OIT peut agir au niveau des employeurs et des syndicats, la FAO peut avoir un rôle crucial auprès des ministères de l'agriculture", a expliqué Paola Termine, experte de l'agence, mardi.

La Journée mondiale a vu la création d'un partenariat pour s'attaquer au problème de la main d'oeuvre infantile agricole. Il réunit la FAO, l'OIT ou encore la Fédération internationale des producteurs agricoles. Quelques succès en matière de réduction, voire d'élimination du travail des enfants sont néanmoins relevés, comme dans l'Etat du Kerala en Inde, en Amérique latine ou aux Caraïbes.
Laetitia Clavreul

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-922804@51-919700,0.html

La pauvreté demeure la cause principale à l'origine du travail des enfants. Comme dans le bâtiment ou les mines, leur tâche peut être dangereuse : ils "sont exposés aux pesticides et autres produits chimiques, aux lourdes charges et aux longues heures de travail qui peuvent avoir des répercussions sur leur développement", explique l'agence des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO).

Habiter sur des décharges souvent toxiques, être prostitués ou vendus par leurs parents pour faire survivre le reste de la famille, c'est tout aussi dangereux et sources de perturbations de leur développement

Je trouve ce texte assez "Marie-Chantal" ...

Que deviendraient ces enfants et leurs familles s'ils ne travaillaient pas ?

Le but ultime est-il, comme nous le faisons, de maintenir e état de dépendance infantile des glandus de 17 ans qui ne foutent rien en classe, font le gueule pour avoir la nouvelle play-station et se shootent "parce que la vie est abominable" ?

Interdire le travail des enfants, c'est les jetter tout droit dans les mains de mafias diverses et underground

Mais il existe des initiatives qui tiennent de'avantage compte de la réalité du terrain que ces fanfaronades occidentales ...

Par exemple, en Inde, la parents laissent olontier leurs garçons aller à l'école, mais gardent leurs filles qui, dès 8 ans, assument l'entretien dela maison, la préparation des repas, les soins aux petits frères, à raison de 14 à 16 heures par jour. Une association comme Mala India a compris qu'aucune fille de village n'irait à l'école sans compensation financière pour sa famille. Mala signe donc des conventions avec les familles :
- pour toute fille scolarisée, la famille reçoit une vache, qui nourrit la famille et lui rapporte la vente des excédents de lait ou de fromage. Cette vache peut être retirée si l'enfant cesse de fréquenter régulièrement l'école.
- à la fin des primaires, si la fille peut continuer, la famille reçoit une seconde vache, ce qui la propulse au rang de "famille aisée".

Le programme est évidemment modeste, avec un petit millier de filles scolarisées de la sorte (Mala est une asbl non subsidiée). Mais l'effet psychologique est considérable : une fille n'est plus une tuile qu'il faut faie turbiner jouer et nuit pour qu'elle expie son occupation du foyer, mais une personne remarquable qui a une valeur écomique. Et qui en plus est capable d'étudier.

Bref, ce qu'il faut multiplier, ce sont des programmes qui vennent des intéressés, et non des crétins bien-pensants qui veulent imposer notre système ...