nous l’avons échappé belge !
Il existe moult pays improbables et hasardeux sur Terre, comme le Koweït, station-service imaginée par l'Angleterre en 1914 pour diminuer l'Irak, ou le Liban, inventé par la France en 1920 pour rapetisser la Syrie et disposer d'un point d'appui chrétien au Proche-Orient. Il y a surtout la Belgique, Etat-tampon surréaliste créé par l'Angleterre en 1830 juste pour affaiblir les Pays-Bas et la France (souvenir napoléonien) et leur rogner les côtes sur la mer du Nord.
Jan Bucquoy, Belge qui se revendique anarchiste et situationniste, vient de commettre un livre, La Vie est belge*, où il moque cet Etat “trouvé” et la belgitude. La “4e de couverture” le présente comme “le premier ouvrage écrit en vrai parler belge”. Mais pour cet aspect-là, nous sommes restés sur notre faim : quelques “belgicismes”, comme “chercher bagarre”, “par après” (pour “après”) ou “avoir dur à” (”avoir du mal à”), et surtout une disparition assez fréquente de la négation “ne” : “La preuve que je suis pas un rancunier” (p. 17), seule originalité syntaxique (tout au moins pour un ouvrage imprimé) que nous ayons trouvée. La belge plume ne fait pas forcément le bel oiseau*.
* Chez Michalon.
* “La belle plume fait le bel oiseau” (les beaux habits donnent de la bonne mine, cf le Littré).
http://correcteurs.blog.lemonde.fr/
Il existe moult pays improbables et hasardeux sur Terre, comme le Koweït, station-service imaginée par l'Angleterre en 1914 pour diminuer l'Irak, ou le Liban, inventé par la France en 1920 pour rapetisser la Syrie et disposer d'un point d'appui chrétien au Proche-Orient. Il y a surtout la Belgique, Etat-tampon surréaliste créé par l'Angleterre en 1830 juste pour affaiblir les Pays-Bas et la France (souvenir napoléonien) et leur rogner les côtes sur la mer du Nord.
Jan Bucquoy, Belge qui se revendique anarchiste et situationniste, vient de commettre un livre, La Vie est belge*, où il moque cet Etat “trouvé” et la belgitude. La “4e de couverture” le présente comme “le premier ouvrage écrit en vrai parler belge”. Mais pour cet aspect-là, nous sommes restés sur notre faim : quelques “belgicismes”, comme “chercher bagarre”, “par après” (pour “après”) ou “avoir dur à” (”avoir du mal à”), et surtout une disparition assez fréquente de la négation “ne” : “La preuve que je suis pas un rancunier” (p. 17), seule originalité syntaxique (tout au moins pour un ouvrage imprimé) que nous ayons trouvée. La belge plume ne fait pas forcément le bel oiseau*.
* Chez Michalon.
* “La belle plume fait le bel oiseau” (les beaux habits donnent de la bonne mine, cf le Littré).
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