Le Vlaams Belang perd des plumes
Mise en ligne le 24-5-2007 16:28
Pour la première fois depuis son inexorable ascension entamée un dimanche noir du mois de novembre 1991, le Vlaams Belang pourrait perdre quelques plumes le 10 juin. Raisons évoquées : l'apparition d'une nouvelle formation populiste de droite sur l'échiquier politique, la Liste Dedecker, mais surtout le durcissement du discours communautaire du cartel CD&V/N-VA, le plus populaire dans les sondages. Qui plus est, le parti flamand d'extrême droite est confronté, une fois n'est pas coutume, à des dissensions en interne.
Le Vlaams Belang a dès lors choisi d'en revenir à la ligne dure, arborant pour sa campagne une tête de lion et prenant comme slogan la "force flamande".
Le parti, qui n'a jamais renié les fondements qui lui ont valu d'être condamné pour racisme et dont les figures de proue sont restées en place, avait opté de lisser sa communication. En vue du 10 juin, il en revient aux trois "V" qui ont formé le socle de son idéologie: Vlaanderen, Veiligheid en Vreemdelingen, soit, Flandre, Sécurité et Etrangers.
Face à l'électeur, le parti d'extrême droite se présente comme "le seul parti flamand d'opposition" (le VB est le seul parti à être à la fois dans l'opposition au fédéral et au Parlement flamand) et "la seule garantie d'obtenir l'indépendance de la Flandre".
Après les discordes apparues au sein du parti et que le VB n'a pu empêcher de garder à l'abri des médias, les cadres de la formation d'extrême droite la jouent profil bas, affirmant qu'égaler ou dépasser les 18%, soit le score du Belang en 2003, sera considéré comme un succès. Aux régionales de 2004, le Vlaams Belang avait obtenu 24% des voix.
Le député flamand Jurgen Verstrepen, ancien animateur de la chaîne de télévision Kanaal 2, a plaidé un moment pour des listes d'ouverture avec des membres du VB mais également d'autres nationalistes. N'étant plus en odeur de sainteté au sein de son parti, singulièrement après qu'il eut avancé cette proposition, Jurgen Verstrepen a préféré rejoindre la petite liste du parlementaire Jean-Marie Dedecker. Un autre député flamand, la parlementaire Monique Moens, a effectué la même démarche.
Pour la première fois de son histoire, l'autorité a été remise en cause au sein du parti, particulièrement celle du chef de file anversois Filip Dewinter à qui certains caciques du Belang ont reproché le ressac électoral dans la métropole en octobre 2006.
D'après les sondages, le Vlaams Belang ne devrait toutefois pas sortir complètement défait des urnes le 10 juin, loin de là, et ne perdre que quelques plumes.
http://www.rtl.be/page/rtlinfo/articles/politiquearticle/225.aspx?articleid=73763
Mise en ligne le 24-5-2007 16:28
Pour la première fois depuis son inexorable ascension entamée un dimanche noir du mois de novembre 1991, le Vlaams Belang pourrait perdre quelques plumes le 10 juin. Raisons évoquées : l'apparition d'une nouvelle formation populiste de droite sur l'échiquier politique, la Liste Dedecker, mais surtout le durcissement du discours communautaire du cartel CD&V/N-VA, le plus populaire dans les sondages. Qui plus est, le parti flamand d'extrême droite est confronté, une fois n'est pas coutume, à des dissensions en interne.
Le Vlaams Belang a dès lors choisi d'en revenir à la ligne dure, arborant pour sa campagne une tête de lion et prenant comme slogan la "force flamande".
Le parti, qui n'a jamais renié les fondements qui lui ont valu d'être condamné pour racisme et dont les figures de proue sont restées en place, avait opté de lisser sa communication. En vue du 10 juin, il en revient aux trois "V" qui ont formé le socle de son idéologie: Vlaanderen, Veiligheid en Vreemdelingen, soit, Flandre, Sécurité et Etrangers.
Face à l'électeur, le parti d'extrême droite se présente comme "le seul parti flamand d'opposition" (le VB est le seul parti à être à la fois dans l'opposition au fédéral et au Parlement flamand) et "la seule garantie d'obtenir l'indépendance de la Flandre".
Après les discordes apparues au sein du parti et que le VB n'a pu empêcher de garder à l'abri des médias, les cadres de la formation d'extrême droite la jouent profil bas, affirmant qu'égaler ou dépasser les 18%, soit le score du Belang en 2003, sera considéré comme un succès. Aux régionales de 2004, le Vlaams Belang avait obtenu 24% des voix.
Le député flamand Jurgen Verstrepen, ancien animateur de la chaîne de télévision Kanaal 2, a plaidé un moment pour des listes d'ouverture avec des membres du VB mais également d'autres nationalistes. N'étant plus en odeur de sainteté au sein de son parti, singulièrement après qu'il eut avancé cette proposition, Jurgen Verstrepen a préféré rejoindre la petite liste du parlementaire Jean-Marie Dedecker. Un autre député flamand, la parlementaire Monique Moens, a effectué la même démarche.
Pour la première fois de son histoire, l'autorité a été remise en cause au sein du parti, particulièrement celle du chef de file anversois Filip Dewinter à qui certains caciques du Belang ont reproché le ressac électoral dans la métropole en octobre 2006.
D'après les sondages, le Vlaams Belang ne devrait toutefois pas sortir complètement défait des urnes le 10 juin, loin de là, et ne perdre que quelques plumes.
http://www.rtl.be/page/rtlinfo/articles/politiquearticle/225.aspx?articleid=73763