Ehoud Olmert "prêt" à discuter avec les pays arabes
AP | 15.05.2007 | 16:44
Recevant mardi Ehoud Olmert dans la ville antique de Petra, le roi Abdallah II de Jordanie a appelé le Premier ministre israélien à fixer un calendrier pour aboutir à un accord avec les Palestiniens. Le chef du gouvernement de l'Etat hébreu a, lui, invité les pays de la Ligue arabe à venir discuter "en détail" de leur initiative de paix pour le Proche-Orient.
"Nous sommes prêts à coopérer pour trouver les moyens appropriés de l'appliquer. Si les pays arabes souhaitent nous présenter leur initiative de paix, nous serions plus qu'heureux de nous asseoir et d'en parler en détail", a déclaré M. Olmert à son arrivée à Petra.
Qualifiant cette initiative de "très intéressante", le Premier ministre de l'Etat hébreu a invité les "22 dirigeants des pays arabes prêts à faire cette paix avec Israël à venir en Israël, où que ce soit, et à s'asseoir avec nous pour commencer à discuter et présenter leurs idées". Il a ajouté qu'il était "prêt à venir" si les dirigeants arabes l'invitaient, en assurant qu'il n'existait "aucune condition préalable de notre côté ou du leur".
Ehoud Olmert a ensuite rencontré le roi Abdallah II pour débattre de l'initiative de Beyrouth de la Ligue arabe lancée en 2002 et réactivée en mars dernier par les pays membres de cette organisation.
Le souverain jordanien a alors indiqué au Premier ministre israélien que son pays devait d'abord prendre des mesures concrètes en direction des Palestiniens et l'a appelé à fixer un calendrier pour aboutir à un accord, selon Amjad Adayleh, directeur du service d'information du palais royal. Tout en l'assurant que "tous les Arabes sont engagés dans l'initiative de paix", dont la promotion est principalement assurée par la Jordanie et l'Egypte, premiers pays arabes à faire la paix avec l'Etat hébreu.
Ce plan prévoit la reconnaissance totale d'Israël en échange d'un retrait des territoires occupés depuis la guerre de 1967 et la création d'un Etat palestinien. Israël l'a salué comme un point de départ "positif", tout en émettant de sérieuses réserves sur l'évacuation des territoires et le retour des réfugiés palestiniens.
La rencontre Abdallah-Olmert, moment rare entre les dirigeants des deux pays, se déroule en marge d'une conférence rassemblant des prix Nobel ainsi que de jeunes Israéliens et Arabes sur les moyens de résoudre le conflit au Proche-Orient. Elle intervient alors que la situation est de nouveau très tendue dans la Bande de Gaza, où des affrontements entre le Hamas et le Fatah ont fait près d'une vingtaine de morts ces derniers jours.
Ces violences, qui menacent le gouvernement d'union formé en mars entre le Fatah et le Hamas, ainsi que la fragilité d'Ehoud Olmert sur la scène politique israélienne ont récemment refroidi les espoirs d'avancées dans le processus de paix.
Ainsi, avant ce sommet, les Palestiniens ont indiqué qu'une nouvelle rencontre entre Ehoud Olmert et le président Mahmoud Abbas n'était pas envisageable dans un avenir proche. "Je pense que cela prendra du temps avant qu'ils ne se rencontrent à nouveau. Les Israéliens ne sont pas prêts. Tout ce que l'on nous a dit, c'est qu'ils sont d'accord pour préparer la prochaine rencontre", a indiqué Nabil Abou Rdeneh, porte-parole de l'Autorité palestinienne.
Il a également invité Israël à faire un pas en direction des pays arabes. "Le processus de paix est gelé, mais nous attendons un pas vraiment sérieux du côté israélien pour s'asseoir à la table et négocier autour de la 'feuille de route' et de l'initiative de paix arabe", a-t-il expliqué. AP
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AP | 15.05.2007 | 16:44
Recevant mardi Ehoud Olmert dans la ville antique de Petra, le roi Abdallah II de Jordanie a appelé le Premier ministre israélien à fixer un calendrier pour aboutir à un accord avec les Palestiniens. Le chef du gouvernement de l'Etat hébreu a, lui, invité les pays de la Ligue arabe à venir discuter "en détail" de leur initiative de paix pour le Proche-Orient.
"Nous sommes prêts à coopérer pour trouver les moyens appropriés de l'appliquer. Si les pays arabes souhaitent nous présenter leur initiative de paix, nous serions plus qu'heureux de nous asseoir et d'en parler en détail", a déclaré M. Olmert à son arrivée à Petra.
Qualifiant cette initiative de "très intéressante", le Premier ministre de l'Etat hébreu a invité les "22 dirigeants des pays arabes prêts à faire cette paix avec Israël à venir en Israël, où que ce soit, et à s'asseoir avec nous pour commencer à discuter et présenter leurs idées". Il a ajouté qu'il était "prêt à venir" si les dirigeants arabes l'invitaient, en assurant qu'il n'existait "aucune condition préalable de notre côté ou du leur".
Ehoud Olmert a ensuite rencontré le roi Abdallah II pour débattre de l'initiative de Beyrouth de la Ligue arabe lancée en 2002 et réactivée en mars dernier par les pays membres de cette organisation.
Le souverain jordanien a alors indiqué au Premier ministre israélien que son pays devait d'abord prendre des mesures concrètes en direction des Palestiniens et l'a appelé à fixer un calendrier pour aboutir à un accord, selon Amjad Adayleh, directeur du service d'information du palais royal. Tout en l'assurant que "tous les Arabes sont engagés dans l'initiative de paix", dont la promotion est principalement assurée par la Jordanie et l'Egypte, premiers pays arabes à faire la paix avec l'Etat hébreu.
Ce plan prévoit la reconnaissance totale d'Israël en échange d'un retrait des territoires occupés depuis la guerre de 1967 et la création d'un Etat palestinien. Israël l'a salué comme un point de départ "positif", tout en émettant de sérieuses réserves sur l'évacuation des territoires et le retour des réfugiés palestiniens.
La rencontre Abdallah-Olmert, moment rare entre les dirigeants des deux pays, se déroule en marge d'une conférence rassemblant des prix Nobel ainsi que de jeunes Israéliens et Arabes sur les moyens de résoudre le conflit au Proche-Orient. Elle intervient alors que la situation est de nouveau très tendue dans la Bande de Gaza, où des affrontements entre le Hamas et le Fatah ont fait près d'une vingtaine de morts ces derniers jours.
Ces violences, qui menacent le gouvernement d'union formé en mars entre le Fatah et le Hamas, ainsi que la fragilité d'Ehoud Olmert sur la scène politique israélienne ont récemment refroidi les espoirs d'avancées dans le processus de paix.
Ainsi, avant ce sommet, les Palestiniens ont indiqué qu'une nouvelle rencontre entre Ehoud Olmert et le président Mahmoud Abbas n'était pas envisageable dans un avenir proche. "Je pense que cela prendra du temps avant qu'ils ne se rencontrent à nouveau. Les Israéliens ne sont pas prêts. Tout ce que l'on nous a dit, c'est qu'ils sont d'accord pour préparer la prochaine rencontre", a indiqué Nabil Abou Rdeneh, porte-parole de l'Autorité palestinienne.
Il a également invité Israël à faire un pas en direction des pays arabes. "Le processus de paix est gelé, mais nous attendons un pas vraiment sérieux du côté israélien pour s'asseoir à la table et négocier autour de la 'feuille de route' et de l'initiative de paix arabe", a-t-il expliqué. AP
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