Le président US aurait désapprouvé la stratégie en Irak, s’il avait été sondé fin 2006
Bush rallie les rangs des mécontents... de la guerre en Irak
Un propos déconcertant vient de prendre sa place dans le discours de George W. Bush sur l’Irak : si un institut de sondage avait demandé son avis fin 2006 au président américain, lui aussi aurait désapprouvé la tournure prise par les événements. Cette nouveauté rend compte du réalisme de
rigueur, devant les évidences : poursuite des violences en Irak, opinion américaine majoritairement opposée à la guerre, détermination du Congrès démocrate à faire rentrer les troupes, urgence d’une amélioration importante de la situation, sans quoi l’échec de l’opération irakienne risque d’être consommé. En se rangeant aux côtés des mécontents, M. Bush signifie aux Américains qu’il les entend et que lui aussi réclame davantage, et vite, de la part des Irakiens, tandis qu’il met en œuvre de son côté un plan qui passe pour celui de la dernière chance. « Si j’avais été de ceux qui ont répondu à un sondage l’automne dernier, j’aurais dit que je désapprouvais ce qui se passait en Irak », déclare M. Bush depuis quelques jours. L’automne dernier, M. Bush reconnaissait que la situation dans un pays menaçant de sombrer dans le chaos était « un sujet de grave inquiétude ». Mais il défendait une stratégie que contestaient même nombre de ses amis républicains, inquiets de leur sort aux élections parlementaires du 7 novembre. « Absolument, nous sommes en train de gagner », disait M. Bush le 25 octobre.
M. Bush ne va pas jusqu’à dire aujourd’hui qu’il aurait voté pour ses adversaires démocrates le 7 novembre. Les démocrates doivent pour une grande part à l’Irak d’être sortis ce jour-là de 12 années d’opposition parlementaire. La nouvelle majorité essaie à présent d’imposer à M. Bush un retrait des troupes. Tandis qu’elle s’installait au Congrès, M. Bush activait une dynamique antagoniste en décidant l’envoi de 30 000 hommes supplémentaires en Irak. Congrès et Maison-Blanche sont désormais en conflit ouvert sur les crédits de la guerre. Les démocrates veulent honorer ce qu’ils disent être leur mandat en se servant du financement des opérations militaires pour hâter la fin de la mission irakienne. Selon un sondage mené pour la chaîne CNN début mai, 65 % des Américains sont contre la guerre. Deux Américains sur trois réprouvent la conduite de la guerre par M. Bush.
http://www.lorient-lejour.com.lb/page.aspx?page=article&id=341661
Bush rallie les rangs des mécontents... de la guerre en Irak
Un propos déconcertant vient de prendre sa place dans le discours de George W. Bush sur l’Irak : si un institut de sondage avait demandé son avis fin 2006 au président américain, lui aussi aurait désapprouvé la tournure prise par les événements. Cette nouveauté rend compte du réalisme de
rigueur, devant les évidences : poursuite des violences en Irak, opinion américaine majoritairement opposée à la guerre, détermination du Congrès démocrate à faire rentrer les troupes, urgence d’une amélioration importante de la situation, sans quoi l’échec de l’opération irakienne risque d’être consommé. En se rangeant aux côtés des mécontents, M. Bush signifie aux Américains qu’il les entend et que lui aussi réclame davantage, et vite, de la part des Irakiens, tandis qu’il met en œuvre de son côté un plan qui passe pour celui de la dernière chance. « Si j’avais été de ceux qui ont répondu à un sondage l’automne dernier, j’aurais dit que je désapprouvais ce qui se passait en Irak », déclare M. Bush depuis quelques jours. L’automne dernier, M. Bush reconnaissait que la situation dans un pays menaçant de sombrer dans le chaos était « un sujet de grave inquiétude ». Mais il défendait une stratégie que contestaient même nombre de ses amis républicains, inquiets de leur sort aux élections parlementaires du 7 novembre. « Absolument, nous sommes en train de gagner », disait M. Bush le 25 octobre.
M. Bush ne va pas jusqu’à dire aujourd’hui qu’il aurait voté pour ses adversaires démocrates le 7 novembre. Les démocrates doivent pour une grande part à l’Irak d’être sortis ce jour-là de 12 années d’opposition parlementaire. La nouvelle majorité essaie à présent d’imposer à M. Bush un retrait des troupes. Tandis qu’elle s’installait au Congrès, M. Bush activait une dynamique antagoniste en décidant l’envoi de 30 000 hommes supplémentaires en Irak. Congrès et Maison-Blanche sont désormais en conflit ouvert sur les crédits de la guerre. Les démocrates veulent honorer ce qu’ils disent être leur mandat en se servant du financement des opérations militaires pour hâter la fin de la mission irakienne. Selon un sondage mené pour la chaîne CNN début mai, 65 % des Américains sont contre la guerre. Deux Américains sur trois réprouvent la conduite de la guerre par M. Bush.
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