Manifestation anti-Olmert à Tel Aviv
Des milliers de manifestants ont réclamé le départ d'Ehoud Olmert jeudi dans les rues de Tel Aviv, au lendemain de l'appel à la démission lancé par Tzipi Livni. (AP Photo/Ariel Schalit)
Des milliers de manifestants ont réclamé le départ d'Ehoud Olmert jeudi dans les rues de Tel Aviv, au lendemain de l'appel à la démission lancé par Tzipi Livni. (AP Photo/Ariel Schalit)
PAR AMY TEIBEL
JERUSALEM (AP) - Des milliers de manifestants ont réclamé le départ d'Ehoud Olmert jeudi dans les rues de Tel Aviv, au lendemain de l'appel à la démission lancé par Tzipi Livni. Le Premier ministre israélien est sur la sellette depuis la publication d'un rapport accablant sur sa gestion de la guerre au Liban.
Dans le centre de Tel Aviv, sur la place de l'hôtel de ville, où des milliers de manifestants ont commencé à se rassembler au crépuscule, une banderole tançait "Ratés, rentrez chez vous".
Les députés Effie Eitam et Yossi Beilin, un faucon et une colombe, ont mis de côté leurs divergences politiques pour signer jeudi dans le quotidien "Maariv" une tribune commune appelant à manifester. "Nous sommes tous les deux convaincus qu'Olmert doit quitter son poste à cause de son grave échec dans la seconde guerre du Liban", écrivent-ils.
Trente-cinq manifestants ont quitté il y a deux jours la ville de Sderot, souvent prise pour cible par les tirs de roquettes palestiniens, pour rejoindre à pied Tel Aviv, à 70km au nord. "Nous voulons qu'autant de gens que possible viennent sur cette place et disent: 'Ehoud Olmert, rentre chez toi', 'Amir Peretz, rentre chez toi"', a expliqué l'un d'eux, Alon Davidi. Le ministre de la Défense Amir Peretz est originaire de Sderot.
Ehoud Olmert semble pour l'heure contenir la rébellion au sein de son parti Kadima. Certes, la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni a tenté de le pousser vers la sortie mercredi, et Avigdor Yitzhaki, le chef de la coalition parlementaire, a démissionné pour protester contre son refus de quitter la tête du gouvernement.
Mais d'autres responsables de Kadima ont apporté jeudi leur soutien à Ehoud Olmert. Ils avaient probablement à l'esprit qu'une fronde risquait de déboucher sur des élections anticipées qu'ils risquent de perdre. En effet, un récent sondage donne pour favori le Likoud de Benyamin Nétanyahou.
Quant à Benyamin Nétanyahou, il a pour la première fois jeudi appelé à son tour Olmert à la démission et réclamé des élections anticipées. "Nous devons corriger le défaut premier identifié par le rapport: l'absence de gouvernance expérimentée, l'absence de responsabilité, l'incapacité à prendre des décisions difficiles et à les mener à bien", a déclaré l'ex-Premier ministre.
Ehoud Olmert, lui, s'accroche à son poste. Le parti Kadima a tenu une réunion d'urgence après l'appel à la démission lancé par Tzipi Livni. Le Premier ministre a expliqué qu'il comptait rester à la tête du gouvernement pour appliquer les recommandations du rapport sur la deuxième guerre au Liban "jusqu'au dernier détail".
"Je suis personnellement dans une position inconfortable mais j'ai plus de 60 ans et j'ai beaucoup d'expérience", a-t-il déclaré, selon son porte-parole Jacob Galanti. "J'ai appris à assumer les responsabilités de mes actes".
© La Presse Canadienne, 2007
http://info.branchez-vous.com/Monde/070503/M050356U.html
Des milliers de manifestants ont réclamé le départ d'Ehoud Olmert jeudi dans les rues de Tel Aviv, au lendemain de l'appel à la démission lancé par Tzipi Livni. (AP Photo/Ariel Schalit)
Des milliers de manifestants ont réclamé le départ d'Ehoud Olmert jeudi dans les rues de Tel Aviv, au lendemain de l'appel à la démission lancé par Tzipi Livni. (AP Photo/Ariel Schalit)
PAR AMY TEIBEL
JERUSALEM (AP) - Des milliers de manifestants ont réclamé le départ d'Ehoud Olmert jeudi dans les rues de Tel Aviv, au lendemain de l'appel à la démission lancé par Tzipi Livni. Le Premier ministre israélien est sur la sellette depuis la publication d'un rapport accablant sur sa gestion de la guerre au Liban.
Dans le centre de Tel Aviv, sur la place de l'hôtel de ville, où des milliers de manifestants ont commencé à se rassembler au crépuscule, une banderole tançait "Ratés, rentrez chez vous".
Les députés Effie Eitam et Yossi Beilin, un faucon et une colombe, ont mis de côté leurs divergences politiques pour signer jeudi dans le quotidien "Maariv" une tribune commune appelant à manifester. "Nous sommes tous les deux convaincus qu'Olmert doit quitter son poste à cause de son grave échec dans la seconde guerre du Liban", écrivent-ils.
Trente-cinq manifestants ont quitté il y a deux jours la ville de Sderot, souvent prise pour cible par les tirs de roquettes palestiniens, pour rejoindre à pied Tel Aviv, à 70km au nord. "Nous voulons qu'autant de gens que possible viennent sur cette place et disent: 'Ehoud Olmert, rentre chez toi', 'Amir Peretz, rentre chez toi"', a expliqué l'un d'eux, Alon Davidi. Le ministre de la Défense Amir Peretz est originaire de Sderot.
Ehoud Olmert semble pour l'heure contenir la rébellion au sein de son parti Kadima. Certes, la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni a tenté de le pousser vers la sortie mercredi, et Avigdor Yitzhaki, le chef de la coalition parlementaire, a démissionné pour protester contre son refus de quitter la tête du gouvernement.
Mais d'autres responsables de Kadima ont apporté jeudi leur soutien à Ehoud Olmert. Ils avaient probablement à l'esprit qu'une fronde risquait de déboucher sur des élections anticipées qu'ils risquent de perdre. En effet, un récent sondage donne pour favori le Likoud de Benyamin Nétanyahou.
Quant à Benyamin Nétanyahou, il a pour la première fois jeudi appelé à son tour Olmert à la démission et réclamé des élections anticipées. "Nous devons corriger le défaut premier identifié par le rapport: l'absence de gouvernance expérimentée, l'absence de responsabilité, l'incapacité à prendre des décisions difficiles et à les mener à bien", a déclaré l'ex-Premier ministre.
Ehoud Olmert, lui, s'accroche à son poste. Le parti Kadima a tenu une réunion d'urgence après l'appel à la démission lancé par Tzipi Livni. Le Premier ministre a expliqué qu'il comptait rester à la tête du gouvernement pour appliquer les recommandations du rapport sur la deuxième guerre au Liban "jusqu'au dernier détail".
"Je suis personnellement dans une position inconfortable mais j'ai plus de 60 ans et j'ai beaucoup d'expérience", a-t-il déclaré, selon son porte-parole Jacob Galanti. "J'ai appris à assumer les responsabilités de mes actes".
© La Presse Canadienne, 2007
http://info.branchez-vous.com/Monde/070503/M050356U.html