lundi 30 avril 2007, mis à jour à 16:34
Ehud Olmert épinglé sur la préparation de la guerre au Liban Reuters
Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a déclenché la guerre contre le Hezbollah libanais l'été dernier sans disposer d'un plan des opérations à la hauteur de la situation, conclut la commission Winograd dans son rapport d'étape rendu public lundi et cité par plusieurs chaînes de télévision.
Olmert n'avait pas un plan stratégique "correctement élaboré" lorsqu'il a lancé l'offensive terrestre, maritime et aérienne en juillet dernier, qui s'est soldée par un cessez-le-feu avec le Hezbollah le 14 août suivant, selon le rapport. La commission d'enquête parle de graves erreurs de jugement commises par Olmert concernant l'entrée en guerre d'Israël.
Selon Eliyahu Winograd, président de la commission d'enquête, l'objectif déclaré de l'entrée en guerre - obtenir la libération des deux soldats enlevés - était "trop ambitieux et impossible à atteindre".
La commission épingle également le leader travailliste Amir Peretz, en estimant que "son rôle en tant que ministre de la Défense durant la guerre a limité l'aptitude du gouvernement à relever les défis".
Face à ces reproches, Olmert, recevant un exemplaire du rapport d'étape, a assuré: "Nous étudierons bien évidemment vos conclusions (...) et ferons en sorte qu'en cas de scénario de menace future contre Israël, il soit remédié aux difficultés et aux erreurs que vous évoquez."
La commission d'enquête, dirigée par l'ancien juge de la Cour suprême Eliyahu Winograd, comprend un autre juriste, deux généraux et un expert des affaires politiques.
Le Hezbollah a tiré 4.000 roquettes en direction d'Israël durant la guerre, poussant un million de personnes à se réfugier dans des abris. La popularité d'Olmert, après cette guerre, a plongé en dessous de 10%.
Les collaborateurs d'Olmert avaient déclaré avant diffusion du rapport d'étape que le Premier ministre n'avait pas l'intention de démissionner et qu'il se battrait pour son avenir politique.
GAINS STRATEGIQUES
Le Premier ministre comptait tenir désormais une réunion avec les ministres membres de son parti centriste Kadima pour évoquer avec eux la stratégie à adopter. Selon des responsables de Kadima, ils devaient élaborer une riposte commune aux conclusions dudit rapport.
Un rassemblement censé demander la démission d'Olmert et de son gouvernement est prévu pour jeudi à Tel Aviv, à l'appel d'un ancien général, de réservistes qui ont combattu pendant la guerre de l'été dernier et de parents de soldats tués alors.
Olmert affirme qu'Israël a enregistré des gains stratégiques durant les 34 jours de guerre qui ont pris fin le 14 août, sans qu'il atteigne ce qui était son objectif, obtenir le retour de deux soldats israéliens enlevés par le Hezbollah le 12 juillet.
En vertu du cessez-le-feu, le Hezbollah, qui est soutenu par la Syrie et l'Iran, a dû quitter ses bastions frontaliers du Sud-Liban, où la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) a été renforcée.
Cent cinquante-huit Israéliens - 117 soldats et 41 civils - ont péri durant la guerre. Environ 1.200 personnes ont été tuées dans le même temps au Liban, dont environ 270 combattants du Hezbollah.
http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters.asp?id=43197&1636
Ehud Olmert épinglé sur la préparation de la guerre au Liban Reuters
Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a déclenché la guerre contre le Hezbollah libanais l'été dernier sans disposer d'un plan des opérations à la hauteur de la situation, conclut la commission Winograd dans son rapport d'étape rendu public lundi et cité par plusieurs chaînes de télévision.
Olmert n'avait pas un plan stratégique "correctement élaboré" lorsqu'il a lancé l'offensive terrestre, maritime et aérienne en juillet dernier, qui s'est soldée par un cessez-le-feu avec le Hezbollah le 14 août suivant, selon le rapport. La commission d'enquête parle de graves erreurs de jugement commises par Olmert concernant l'entrée en guerre d'Israël.
Selon Eliyahu Winograd, président de la commission d'enquête, l'objectif déclaré de l'entrée en guerre - obtenir la libération des deux soldats enlevés - était "trop ambitieux et impossible à atteindre".
La commission épingle également le leader travailliste Amir Peretz, en estimant que "son rôle en tant que ministre de la Défense durant la guerre a limité l'aptitude du gouvernement à relever les défis".
Face à ces reproches, Olmert, recevant un exemplaire du rapport d'étape, a assuré: "Nous étudierons bien évidemment vos conclusions (...) et ferons en sorte qu'en cas de scénario de menace future contre Israël, il soit remédié aux difficultés et aux erreurs que vous évoquez."
La commission d'enquête, dirigée par l'ancien juge de la Cour suprême Eliyahu Winograd, comprend un autre juriste, deux généraux et un expert des affaires politiques.
Le Hezbollah a tiré 4.000 roquettes en direction d'Israël durant la guerre, poussant un million de personnes à se réfugier dans des abris. La popularité d'Olmert, après cette guerre, a plongé en dessous de 10%.
Les collaborateurs d'Olmert avaient déclaré avant diffusion du rapport d'étape que le Premier ministre n'avait pas l'intention de démissionner et qu'il se battrait pour son avenir politique.
GAINS STRATEGIQUES
Le Premier ministre comptait tenir désormais une réunion avec les ministres membres de son parti centriste Kadima pour évoquer avec eux la stratégie à adopter. Selon des responsables de Kadima, ils devaient élaborer une riposte commune aux conclusions dudit rapport.
Un rassemblement censé demander la démission d'Olmert et de son gouvernement est prévu pour jeudi à Tel Aviv, à l'appel d'un ancien général, de réservistes qui ont combattu pendant la guerre de l'été dernier et de parents de soldats tués alors.
Olmert affirme qu'Israël a enregistré des gains stratégiques durant les 34 jours de guerre qui ont pris fin le 14 août, sans qu'il atteigne ce qui était son objectif, obtenir le retour de deux soldats israéliens enlevés par le Hezbollah le 12 juillet.
En vertu du cessez-le-feu, le Hezbollah, qui est soutenu par la Syrie et l'Iran, a dû quitter ses bastions frontaliers du Sud-Liban, où la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) a été renforcée.
Cent cinquante-huit Israéliens - 117 soldats et 41 civils - ont péri durant la guerre. Environ 1.200 personnes ont été tuées dans le même temps au Liban, dont environ 270 combattants du Hezbollah.
http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters.asp?id=43197&1636
