dimanche 22 avril 2007, mis à jour à 15:52
Sur la force "hybride" au Darfour, Khartoum refuse tout chantage Reuters
Le Soudan se dit prêt à discuter avec les Nations unies et l'Union africaine de la création d'une force "hybride" au Darfour, tout en prévenant qu'il ne cédera pas au "chantage" occidental, notamment des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, sur cette question.
L'Union africaine dispose d'une force de 5.000 membres au Darfour, région de l'ouest du Soudan en proie depuis 2003 à un conflit civil qui a fait environ 200.000 morts selon l'Onu.
Après un entretien dimanche avec le président érythréen Isaias Afwerki, un conseiller du chef de l'Etat soudanais Omar Hassan al Bachir a déclaré que Khartoum s'engageait à respecter les deux premiers volets du soutien apporté par l'Onu à cette force africaine.
"Il y a une disposition à discuter avec les Nations unies et l'Union africaine au sujet du troisième volet, qui porte sur une opération hybride", a déclaré Moustafa Osman Ismaïl, en allusion au déploiement éventuel de casques bleus aux côtés des militaires de l'UA.
Ce conseiller présidentiel a cependant prévenu que le Soudan ne tolérerait aucune pression, en particulier des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, qui pressent en faveur du déploiement de casques bleus au Darfour en menaçant le Soudan de sanctions en cas de refus.
ILLUSION
"Certains dirigeants occidentaux, comme le Premier ministre de Grande-Bretagne (Tony Blair), bercent dans l'illusion que Khartoum ne réagit qu'aux pressions. C'est une illusion", a-t-il prévenu.
"Le défi auquel sont désormais confrontés Washington et Londres est de renoncer à ce chantage (...) et de permettre aux Nations unies de financer le contingent de l'UA", a-t-il ajouté.
Après l'accord conclu sous sa médiation en octobre avec les rebelles de l'est du Soudan, l'Erythrée souhaite à nouveau jouer un rôle de premier plan pour rassembler autour d'une table de négociations le gouvernement de Khartoum et les rebelles du Darfour non signataires d'un accord de paix conclu en mai 2006.
Les autorités soudanaises ont exprimé la volonté de participer à des négociations de paix à Asmara, mais certains pays occidentaux craignent d'être marginalisés si ces pourparlers ont lieu en Erythrée, pays bordant la mer Rouge.
Afwerki est arrivé samedi à Khartoum pour "des entretiens avec le président du Soudan Omar Hassan al Bachir au sujet des relations bilatérales, de la question du Darfour et du processus d'application de l'accord sur l'Est du Soudan", a fait savoir le gouvernement érythréen dimanche.
Le conflit au Darfour a éclaté en février 2003 avec une rébellion issue de la population noire contre le gouvernement à dominante arabe de Khartoum.
http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters.asp?id=42536&1536
Sur la force "hybride" au Darfour, Khartoum refuse tout chantage Reuters
Le Soudan se dit prêt à discuter avec les Nations unies et l'Union africaine de la création d'une force "hybride" au Darfour, tout en prévenant qu'il ne cédera pas au "chantage" occidental, notamment des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, sur cette question.
L'Union africaine dispose d'une force de 5.000 membres au Darfour, région de l'ouest du Soudan en proie depuis 2003 à un conflit civil qui a fait environ 200.000 morts selon l'Onu.
Après un entretien dimanche avec le président érythréen Isaias Afwerki, un conseiller du chef de l'Etat soudanais Omar Hassan al Bachir a déclaré que Khartoum s'engageait à respecter les deux premiers volets du soutien apporté par l'Onu à cette force africaine.
"Il y a une disposition à discuter avec les Nations unies et l'Union africaine au sujet du troisième volet, qui porte sur une opération hybride", a déclaré Moustafa Osman Ismaïl, en allusion au déploiement éventuel de casques bleus aux côtés des militaires de l'UA.
Ce conseiller présidentiel a cependant prévenu que le Soudan ne tolérerait aucune pression, en particulier des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, qui pressent en faveur du déploiement de casques bleus au Darfour en menaçant le Soudan de sanctions en cas de refus.
ILLUSION
"Certains dirigeants occidentaux, comme le Premier ministre de Grande-Bretagne (Tony Blair), bercent dans l'illusion que Khartoum ne réagit qu'aux pressions. C'est une illusion", a-t-il prévenu.
"Le défi auquel sont désormais confrontés Washington et Londres est de renoncer à ce chantage (...) et de permettre aux Nations unies de financer le contingent de l'UA", a-t-il ajouté.
Après l'accord conclu sous sa médiation en octobre avec les rebelles de l'est du Soudan, l'Erythrée souhaite à nouveau jouer un rôle de premier plan pour rassembler autour d'une table de négociations le gouvernement de Khartoum et les rebelles du Darfour non signataires d'un accord de paix conclu en mai 2006.
Les autorités soudanaises ont exprimé la volonté de participer à des négociations de paix à Asmara, mais certains pays occidentaux craignent d'être marginalisés si ces pourparlers ont lieu en Erythrée, pays bordant la mer Rouge.
Afwerki est arrivé samedi à Khartoum pour "des entretiens avec le président du Soudan Omar Hassan al Bachir au sujet des relations bilatérales, de la question du Darfour et du processus d'application de l'accord sur l'Est du Soudan", a fait savoir le gouvernement érythréen dimanche.
Le conflit au Darfour a éclaté en février 2003 avec une rébellion issue de la population noire contre le gouvernement à dominante arabe de Khartoum.
http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters.asp?id=42536&1536
