Nucléaire : le nouveau "défi" de l'Iran
Téhéran a annoncé lundi être entrée dans la "phase industrielle" de son enrichissement d'uranium et menacé de sortir du TNP.
Washington appelle à des sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU face à ce nouveau "défi".
D.H. (avec agence) - le 09/04/2007 - 18h51
"J'ai l'honneur de vous annoncer que l'Iran est aujourd'hui une Nation capable de produire du nucléaire à l'échelle industrielle" On attendait la "bonne surprise" (selon les termes de Téhéran), elle a été annoncée lundi lors d'une réunion au centre d'enrichissement d'uranium de Natanz, dans le centre de l'Iran.
Le président Mahmoud Ahmadinejad a affirmé que son pays défendrait son droit au nucléaire "jusqu'au bout". "La grande nation qui a été un pionnier des sciences dans les siècles passés n'autorisera pas certaines grandes puissances brutales à mettre des obstacles à son progrès grâce à leur influence dans la communauté internationale", a dit le président. Pour enfoncer le clou, Ali Larijani, secrétaire du Conseil suprême iranien de la sécurité nationale, a ajouté devant la presse que l'Iran n'aura pas d'autre choix que d'abandonner le traité de non-prolifération nucléaire (TNP) s'il est soumis à de "nouvelles pressions" sur son programme nucléaire.
Que va dire l'ONU ?
Ces annonces constituent un véritable défi à la communauté internationale, le Conseil de sécurité des Nations Unies ayant exigé dans trois résolutions que l'Iran suspende ses activités d'enrichissement d'uranium. Déjà Washington a estimé que ce nouveau "défi" de l'Iran justifiait la voie des sanctions adoptée par le Conseil de sécurité de l'ONU et la Maison Blanche se dit "très inquiète" jugeant "inacceptable" une remise en cause de la coopération iranienne avec l'agence atomique onusienne. Et Bruxelles a exhorté Téhéran à "coopérer pleinement" avec l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA) "et suivre la résolution des Nations unies". Londres a à son tour affirmé que l'Iran devait "se conformer" aux résolutions de l'ONU.
La dernière résoltuion onusienne, remontant au 24 mars, impose des sanctions à l'Iran pour son refus de suspendre l'enrichissement d'uranium. Il y a un an, l'Iran avait dit avoir réussi à enrichir de l'uranium à un niveau de 3,5%, suffisant pour produire du combustible nucléaire. Les grandes puissances craignent que la République islamique ne détourne son programme civil à des fins militaires afin d'obtenir la bombe atomique. Téhéran a toujours démenti que telle soit son intention. Dimanche, l'Iran a répété qu'il refusait de discuter de son "droit légitime" à l'enrichissement d'uranium.
Mi-février, Téhéran avait informé l'AIEA que deux cascades de 164 centrifugeuses chacune étaient prêtes à fonctionner et deux autres en voie d'installation, l'objectif étant de disposer d'environ 3.000 centrifugeuses d'ici au mois de mai. Ali Larijani a répondu "oui" à une question des journalistes lui demandant si l'Iran avait commencé à alimenter en hexafluorure d'uranium les 3.000 centrifugeuses. Mais il n'a pas précisé si elles étaient toutes installées. La question du nombre est cruciale car une installation de 3.000 centrifugeuses permet théoriquement d'obtenir, dans un délai de 6 à 12 mois, une quantité suffisante d'uranium hautement enrichi pour une bombe nucléaire.
http://tf1.lci.fr/infos/monde/moyen-orient/0,,3428312,00-nucleaire-nouveau-defi-iran-.html
Téhéran a annoncé lundi être entrée dans la "phase industrielle" de son enrichissement d'uranium et menacé de sortir du TNP.
Washington appelle à des sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU face à ce nouveau "défi".
D.H. (avec agence) - le 09/04/2007 - 18h51
"J'ai l'honneur de vous annoncer que l'Iran est aujourd'hui une Nation capable de produire du nucléaire à l'échelle industrielle" On attendait la "bonne surprise" (selon les termes de Téhéran), elle a été annoncée lundi lors d'une réunion au centre d'enrichissement d'uranium de Natanz, dans le centre de l'Iran.
Le président Mahmoud Ahmadinejad a affirmé que son pays défendrait son droit au nucléaire "jusqu'au bout". "La grande nation qui a été un pionnier des sciences dans les siècles passés n'autorisera pas certaines grandes puissances brutales à mettre des obstacles à son progrès grâce à leur influence dans la communauté internationale", a dit le président. Pour enfoncer le clou, Ali Larijani, secrétaire du Conseil suprême iranien de la sécurité nationale, a ajouté devant la presse que l'Iran n'aura pas d'autre choix que d'abandonner le traité de non-prolifération nucléaire (TNP) s'il est soumis à de "nouvelles pressions" sur son programme nucléaire.
Que va dire l'ONU ?
Ces annonces constituent un véritable défi à la communauté internationale, le Conseil de sécurité des Nations Unies ayant exigé dans trois résolutions que l'Iran suspende ses activités d'enrichissement d'uranium. Déjà Washington a estimé que ce nouveau "défi" de l'Iran justifiait la voie des sanctions adoptée par le Conseil de sécurité de l'ONU et la Maison Blanche se dit "très inquiète" jugeant "inacceptable" une remise en cause de la coopération iranienne avec l'agence atomique onusienne. Et Bruxelles a exhorté Téhéran à "coopérer pleinement" avec l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA) "et suivre la résolution des Nations unies". Londres a à son tour affirmé que l'Iran devait "se conformer" aux résolutions de l'ONU.
La dernière résoltuion onusienne, remontant au 24 mars, impose des sanctions à l'Iran pour son refus de suspendre l'enrichissement d'uranium. Il y a un an, l'Iran avait dit avoir réussi à enrichir de l'uranium à un niveau de 3,5%, suffisant pour produire du combustible nucléaire. Les grandes puissances craignent que la République islamique ne détourne son programme civil à des fins militaires afin d'obtenir la bombe atomique. Téhéran a toujours démenti que telle soit son intention. Dimanche, l'Iran a répété qu'il refusait de discuter de son "droit légitime" à l'enrichissement d'uranium.
Mi-février, Téhéran avait informé l'AIEA que deux cascades de 164 centrifugeuses chacune étaient prêtes à fonctionner et deux autres en voie d'installation, l'objectif étant de disposer d'environ 3.000 centrifugeuses d'ici au mois de mai. Ali Larijani a répondu "oui" à une question des journalistes lui demandant si l'Iran avait commencé à alimenter en hexafluorure d'uranium les 3.000 centrifugeuses. Mais il n'a pas précisé si elles étaient toutes installées. La question du nombre est cruciale car une installation de 3.000 centrifugeuses permet théoriquement d'obtenir, dans un délai de 6 à 12 mois, une quantité suffisante d'uranium hautement enrichi pour une bombe nucléaire.
http://tf1.lci.fr/infos/monde/moyen-orient/0,,3428312,00-nucleaire-nouveau-defi-iran-.html
