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    Les zigzags de campagne des deux "favoris"

    silverbold
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    Message  silverbold Mar 20 Mar - 20:16

    Les zigzags de campagne des deux "favoris"
    LE MONDE | 20.03.07 | 15h12 • Mis à jour le 20.03.07 | 15h12


    Ils ont changé, ils changeront à nouveau. Les exemples ne manquent pas. Depuis le début de leur campagne, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, même âge, même génération, ont affirmé leur indépendance, puis leur filiation à leur parti. Leur désir de bouleverser les dogmes, puis la nécessité de rassembler leur camp. Bousculés par l'arrivée dans la cour des "grands" candidats de François Bayrou, qu'ils n'ont pas vu venir, ils doivent l'un et l'autre adapter leur tactique au quotidien au risque, parfois, de rendre illisible leur stratégie et de mener une campagne en zigzags.


    Des partis spectateurs ? Président de l'UMP, Nicolas Sarkozy a tenu son parti en marge de sa campagne en installant son QG, rue d'Enghien à Paris. Les poids lourds de l'UMP sont eux aussi tenus à l'écart. Il n'a tenu qu'un seul meeting, à Bordeaux, rassemblant Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin. Mais avec le début de la campagne officielle et le strict respect de temps de parole dans les médias, il redécouvre l'avantage de disposer d'une puissance militante pour relayer son projet.

    Officiellement, le siège de campagne de Ségolène Royal se situe au PS. Mais c'est bien dans ses bureaux, 282, boulevard Saint-Germain que tout se passe. La candidate a rassemblé treize éléphants pour former l'équipe du "pacte présidentiel", qui ne s'est encore jamais réunie, avant de leur reprocher de ne pas faire suffisamment "bloc" autour d'elle. Presqu'à contre-coeur, elle s'est affichée dans deux meetings avec Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn, tandis que Lionel Jospin préfère battre la campagne tout seul. "Je veux reprendre toute ma liberté", assurait-elle le 15 mars, avant de déclarer trois jours plus tard devant les élus : "Je sais ce que je vous dois, je sais ce que je dois à mon parti." "Je suis dans le dépassement", repent-elle aujourd'hui.

    L'héritage, plus ou moins. La "rupture" prôné par Nicolas Sarkozy n'a été qu'une manière d'affirmer son identité politique en opposition à Jacques Chirac. Mais au fur et à mesure qu'il s'est imposé à tous ses rivaux de droite, le candidat de l'UMP a abandonné la rupture, persuadé que M. Chirac ne pourrait faire autrement que lui apporter in fine son soutien. En reconnaissant, le 14 janvier, le bien-fondé de la position française concernant l'Irak, il est devenu chiraco-compatible.

    Ancienne conseillère à l'Elysée, Ségolène Royal prend toujours pour référence François Mitterrand - seul président de gauche élu au suffrage universel. Loin du "droit d'inventaire" d'un Lionel Jospin, elle puise souvent son inspiration dans la méthode de conquête du pouvoir de l'ancien chef de l'Etat. Elle prend toutefois ses précautions. Il faut savoir, a-t-elle indiqué, "résister à cette tentation monarchique à laquelle la République a trop souvent cédé".

    Le caillou Bayrou. Longtemps, Nicolas Sarkozy s'est réjoui des malheurs de Ségolène Royal jusqu'à ce qu'il découvre que les voix qu'elle perdait se portaient sur le candidat de l'UDF qu'il avait méprisé jusqu'alors. Du coup, pour attaquer ce dernier autant que pour "redonner de l'air" à sa rivale socialiste, il a cherché à ressusciter le clivage droite-gauche, entonnant à nouveau le couplet de "l'ordre", de "l'autorité" et de "l'identité nationale".

    Persuadée que l'émergence de François Bayrou dans les sondages correspond d'abord à un rejet dans l'électorat de Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal se voit contrainte d'adapter l'argument du "vote utile", en insistant davantage encore sur le "changement" que suppose sa candidature. A sa volonté de ne céder à aucun "dogme", ni "tabou", se dispute désormais la nécessité de revivifier le clivage gauche-droite. En dernier ressort, la candidate socialiste a abattu la carte de la VIe République pour contrer celui qui fait son succès sur une ligne "antisystème".

    Jaurès est-il de gauche ? De Gaulle est-il de droite ? En citant dans ses discours Jaurès, Blum, Zola, Gambetta, Nicolas Sarkozy fait main basse sur une partie de l'héritage de la gauche afin de contrebalancer ses appels du pied insistants en direction de l'électorat du Front national. Plastique, le candidat de l'UMP peut ainsi associer "immigration et identité" un jour et exalter "la République fraternelle" le lendemain.

    Aux figures révolutionnaires féminines, comme Olympe de Gouges, Ségolène Royal, elle, ajoute volontiers dans ses discours celle de Jeanne d'Arc qu'elle refuse de "laisser à l'extrême droite". La candidate socialiste cite parfois aussi le nom de De Gaulle, comme une référence. Comme une façon surtout de s'adresser à la frange de l'électorat chiraquien qui répugne à voter pour Nicolas Sarkozy.

    Isabelle Mandraud et Philippe Ridet

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-885421,0.html

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