samedi 10 mars 2007, mis à jour à 19:02
Réunion "constructive" à Bagdad, contacts irano-américains Reuters
Le Premier ministre irakien a exhorté samedi les Etats de la région à cesser de régler leurs comptes par l'intermédiaire de son pays, à l'occasion d'une conférence internationale où des délégués américains se sont entretenus avec leurs adversaires iraniens et syriens.
La réunion de Bagdad, organisée par le gouvernement de Nouri al Maliki, avait pour but de créer un climat propice à l'arrêt des violences interconfessionnelles en Irak et d'empêcher l'extension du conflit dans la région.
Au terme de cette conférence d'un jour, le ministre irakien des Affaires étrangères Hochiar Zebari a dit qu'elle avait produit des résultats positifs et permis à des représentants de Washington et de Téhéran de se rencontrer à un moment de fortes tensions liées au nucléaire iranien. Américains et Iraniens n'ont toutefois évoqué que leurs relations en Irak, a-t-il dit.
"La réunion a été constructive et positive, dans son atmosphère comme dans ses dispositions", a dit Hochiar Zebari lors d'une conférence de presse à l'issue de la conférence. Il a aussi fait état de discussions "animées" entre Américains, Iraniens et Syriens".
L'ambassadeur de Washington en Irak, Zalmay Khalilzad, a dit s'être entretenu directement avec des délégués iraniens à la conférence ainsi que dans le cadre d'un groupe.
Le principal délégué iranien, le vice-ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi, a dit pour sa part ne pas avoir eu d'entretiens en tête-à-tête avec des responsables américains tout en faisant état de discussions constructives:
"Il n'y a pas eu d'entretiens seul à seul, tout s'est déroulé dans le cadre de groupes, a-t-il dit à la presse. "Il n'y a pas eu d'entretiens directs entre les Américains et nous."
Araghchi a en outre réclamé le départ des troupes étrangères d'Irak, où elles "ne peuvent pas contribuer à la sécurité (...) à long terme". "Il nous faut un calendrier pour le retrait des forces étrangères", a-t-il ajouté.
Dans son discours d'ouverture, Maliki a déclaré que tous ceux pour qui la paix au Moyen-Orient constituait un enjeu devaient s'opposer fermement au terrorisme en Irak.
"EPIDEMIE INTERNATIONALE"
"Nous exhortons tout le monde à assumer une responsabilité morale en adoptant une position forte et claire contre le terrorisme en Irak et à coopérer pour éradiquer les forces de la terreur, a-t-il dit. C'est une épidémie internationale dont le peuple irakien paye le prix, notre pays est en première ligne."
"Nous demandons aux Etats régionaux et internationaux de s'abstenir de toute ingérence ou influence sur les affaires de l'Etat irakien par le biais de soutien apporté à des communautés religieuses, des ethnies ou des partis politiques particuliers", a-t-il ajouté.
Peu avant le début de la conférence, deux obus de mortier se sont écrasés près du lieu de la conférence à la mi-journée et, selon la police, un attentat suicide à la voiture piégée a fait six morts et 20 blessés dans le quartier chiite de Sadr City.
L'Irak avait décidé de tenir la réunion pour rallier des soutiens régionaux contre les violences interconfessionnelles qui ont fait des dizaines de milliers de morts et contraint quelque deux millions de personnes à quitter le pays depuis l'invasion américaine qui a renversé Saddam Hussein en 2003.
L'Irak, a dit Maliki, a besoin de l'appui de ses voisins et du monde pour mettre un terme à ces violences, qui risquent de déborder hors de ses frontières.
"Affronter le terrorisme signifie arrêter toute forme de soutien financier, médiatique, religieux ou logistique au flot d'armes et d'hommes qui se transforment en bombes, tuant nos enfants, nos femmes et nos anciens, détruisant nos mosquées et nos églises", a-t-il souligné.
Les Etats-Unis accusent Iran et Syrie d'être des instigateurs de la violence en Irak, en livrant des armes ou en soutenant des groupes insurgés, ce que nient Téhéran et Damas.
Khalilzad a engagé les voisins de l'Irak à enrayer plus efficacement l'afflux d'activistes, d'armes et de documents de propagande religieuse contribuant aux violences, faisant valoir que l'avenir de l'Irak et la paix régionale dominaient les problèmes du jour.
"Aucun pays représenté à cette table ne tirerait profit d'un Irak désintégré; à vrai dire, tous en souffriraient gravement", a-t-il déclaré en exprimant l'espoir que leur présence montre qu'ils étaient "prêts à prendre des initiatives concrètes et constructives" pour soutenir l'Irak.
Khalilzad a annoncé que la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice participerait à une autre conférence internationale et régionale sur l'Irak, prévue au niveau ministériel en avril à Istanbul.
Voisins de l'Irak, membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu: au total, seize délégations participaient à la conférence de Bagdad.
http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters.asp?id=39254&1907
Réunion "constructive" à Bagdad, contacts irano-américains Reuters
Le Premier ministre irakien a exhorté samedi les Etats de la région à cesser de régler leurs comptes par l'intermédiaire de son pays, à l'occasion d'une conférence internationale où des délégués américains se sont entretenus avec leurs adversaires iraniens et syriens.
La réunion de Bagdad, organisée par le gouvernement de Nouri al Maliki, avait pour but de créer un climat propice à l'arrêt des violences interconfessionnelles en Irak et d'empêcher l'extension du conflit dans la région.
Au terme de cette conférence d'un jour, le ministre irakien des Affaires étrangères Hochiar Zebari a dit qu'elle avait produit des résultats positifs et permis à des représentants de Washington et de Téhéran de se rencontrer à un moment de fortes tensions liées au nucléaire iranien. Américains et Iraniens n'ont toutefois évoqué que leurs relations en Irak, a-t-il dit.
"La réunion a été constructive et positive, dans son atmosphère comme dans ses dispositions", a dit Hochiar Zebari lors d'une conférence de presse à l'issue de la conférence. Il a aussi fait état de discussions "animées" entre Américains, Iraniens et Syriens".
L'ambassadeur de Washington en Irak, Zalmay Khalilzad, a dit s'être entretenu directement avec des délégués iraniens à la conférence ainsi que dans le cadre d'un groupe.
Le principal délégué iranien, le vice-ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi, a dit pour sa part ne pas avoir eu d'entretiens en tête-à-tête avec des responsables américains tout en faisant état de discussions constructives:
"Il n'y a pas eu d'entretiens seul à seul, tout s'est déroulé dans le cadre de groupes, a-t-il dit à la presse. "Il n'y a pas eu d'entretiens directs entre les Américains et nous."
Araghchi a en outre réclamé le départ des troupes étrangères d'Irak, où elles "ne peuvent pas contribuer à la sécurité (...) à long terme". "Il nous faut un calendrier pour le retrait des forces étrangères", a-t-il ajouté.
Dans son discours d'ouverture, Maliki a déclaré que tous ceux pour qui la paix au Moyen-Orient constituait un enjeu devaient s'opposer fermement au terrorisme en Irak.
"EPIDEMIE INTERNATIONALE"
"Nous exhortons tout le monde à assumer une responsabilité morale en adoptant une position forte et claire contre le terrorisme en Irak et à coopérer pour éradiquer les forces de la terreur, a-t-il dit. C'est une épidémie internationale dont le peuple irakien paye le prix, notre pays est en première ligne."
"Nous demandons aux Etats régionaux et internationaux de s'abstenir de toute ingérence ou influence sur les affaires de l'Etat irakien par le biais de soutien apporté à des communautés religieuses, des ethnies ou des partis politiques particuliers", a-t-il ajouté.
Peu avant le début de la conférence, deux obus de mortier se sont écrasés près du lieu de la conférence à la mi-journée et, selon la police, un attentat suicide à la voiture piégée a fait six morts et 20 blessés dans le quartier chiite de Sadr City.
L'Irak avait décidé de tenir la réunion pour rallier des soutiens régionaux contre les violences interconfessionnelles qui ont fait des dizaines de milliers de morts et contraint quelque deux millions de personnes à quitter le pays depuis l'invasion américaine qui a renversé Saddam Hussein en 2003.
L'Irak, a dit Maliki, a besoin de l'appui de ses voisins et du monde pour mettre un terme à ces violences, qui risquent de déborder hors de ses frontières.
"Affronter le terrorisme signifie arrêter toute forme de soutien financier, médiatique, religieux ou logistique au flot d'armes et d'hommes qui se transforment en bombes, tuant nos enfants, nos femmes et nos anciens, détruisant nos mosquées et nos églises", a-t-il souligné.
Les Etats-Unis accusent Iran et Syrie d'être des instigateurs de la violence en Irak, en livrant des armes ou en soutenant des groupes insurgés, ce que nient Téhéran et Damas.
Khalilzad a engagé les voisins de l'Irak à enrayer plus efficacement l'afflux d'activistes, d'armes et de documents de propagande religieuse contribuant aux violences, faisant valoir que l'avenir de l'Irak et la paix régionale dominaient les problèmes du jour.
"Aucun pays représenté à cette table ne tirerait profit d'un Irak désintégré; à vrai dire, tous en souffriraient gravement", a-t-il déclaré en exprimant l'espoir que leur présence montre qu'ils étaient "prêts à prendre des initiatives concrètes et constructives" pour soutenir l'Irak.
Khalilzad a annoncé que la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice participerait à une autre conférence internationale et régionale sur l'Irak, prévue au niveau ministériel en avril à Istanbul.
Voisins de l'Irak, membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu: au total, seize délégations participaient à la conférence de Bagdad.
http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters.asp?id=39254&1907
Dernière édition par le Dim 11 Mar - 10:35, édité 1 fois
