La Flandre ne veut pas d'écoles bilingues
Redaction en ligne
dimanche 11 mars 2007, 12:26
L'idée "révolutionnaire" de créer en Belgique des écoles bilingues français-néerlandais, lancée ce week-end par les socialistes francophones, a été immédiatement rejetée par les partis néerlandophones, qui y voient une atteinte à la souveraineté de la Flandre.
Samedi, en levant le voile sur son programme pour les élections législatives du 10 juin, le président du PS Elio Di Rupo a prôné la création d'écoles bilingues en Flandre (région néerlandophone du nord de la Belgique), en Wallonie (sud, francophone) et à Bruxelles (région bilingue à forte majorité francophone).
Pour le président du PS, l'objectif est double : favoriser l'apprentissage des langues à l'heure de la mondialisation et lutter contre les risques d'éclatement du pays, les Flamands et les Wallons vivant dans des univers culturels de plus en plus séparés, au point que l'éclatement du pays est une question à présent ouvertement évoquée.
Depuis la "fédéralisation" de la Belgique dans les années 1980, l'enseignement est géré en toute indépendance par les deux grandes "communautés" linguistiques belges, la flamande (60% de la population) et la francophone (40%).
L'idée d'Elio Di Rupo de créer des écoles primaires et secondaires où les élèves et les professeurs seraient originaires des deux régions et qui seraient gérées conjointement par les deux communautés a été fraîchement accueillie par les responsables flamands. Le ministre flamand de l'Enseignement, Frank Vandenbroucke, s'est dit "pas favorable" à ces écoles bilingues, tout en prônant la création de "programmes d'échanges" de type Erasmus, une pratique qui a fait ses preuve en Europe, mais qui est pratiquement inexistante entre régions belges.
Le ministre régional bruxellois des Finances, le libéral néerlandophone Guy Vanhengel, a dit "frémir à l'idée d'écoles bilingues", la gestion des hôpitaux bruxellois par les deux communautés ayant selon lui abouti à des résultats peu satisfaisants. "L'enseignement est une compétence flamande et nous ne voulons pas toucher à ce principe de territorialité", a martelé de son côté la chef de file des libéraux au Parlement flamand, Patricia Ceyssens.
(avec Belga)
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dimanche 11 mars 2007, 12:26
L'idée "révolutionnaire" de créer en Belgique des écoles bilingues français-néerlandais, lancée ce week-end par les socialistes francophones, a été immédiatement rejetée par les partis néerlandophones, qui y voient une atteinte à la souveraineté de la Flandre.
Samedi, en levant le voile sur son programme pour les élections législatives du 10 juin, le président du PS Elio Di Rupo a prôné la création d'écoles bilingues en Flandre (région néerlandophone du nord de la Belgique), en Wallonie (sud, francophone) et à Bruxelles (région bilingue à forte majorité francophone).
Pour le président du PS, l'objectif est double : favoriser l'apprentissage des langues à l'heure de la mondialisation et lutter contre les risques d'éclatement du pays, les Flamands et les Wallons vivant dans des univers culturels de plus en plus séparés, au point que l'éclatement du pays est une question à présent ouvertement évoquée.
Depuis la "fédéralisation" de la Belgique dans les années 1980, l'enseignement est géré en toute indépendance par les deux grandes "communautés" linguistiques belges, la flamande (60% de la population) et la francophone (40%).
L'idée d'Elio Di Rupo de créer des écoles primaires et secondaires où les élèves et les professeurs seraient originaires des deux régions et qui seraient gérées conjointement par les deux communautés a été fraîchement accueillie par les responsables flamands. Le ministre flamand de l'Enseignement, Frank Vandenbroucke, s'est dit "pas favorable" à ces écoles bilingues, tout en prônant la création de "programmes d'échanges" de type Erasmus, une pratique qui a fait ses preuve en Europe, mais qui est pratiquement inexistante entre régions belges.
Le ministre régional bruxellois des Finances, le libéral néerlandophone Guy Vanhengel, a dit "frémir à l'idée d'écoles bilingues", la gestion des hôpitaux bruxellois par les deux communautés ayant selon lui abouti à des résultats peu satisfaisants. "L'enseignement est une compétence flamande et nous ne voulons pas toucher à ce principe de territorialité", a martelé de son côté la chef de file des libéraux au Parlement flamand, Patricia Ceyssens.
(avec Belga)
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