La Justice rompt avec Unisys
Le cas est relativement rare. L'Etat vient de rompre unilatéralement le contrat qui le liait à l'un de ses fournisseurs. La ministre de la Justice, Laurette Onkelinx, vient de mettre un terme au marché décroché en 2001 par Unisys.
Source:Info radio - 8 mar 2007 08:32
Pour la ministre de la Justice, Unisys n'a jamais réussi à tenir ses engagements, ni en terme de qualité ni de délais. Et l'Etat compte demander des dommages et intérêts pour les neuf millions investis en pure perte dans le projet. De son côté, Unisys déplore que l'expertise de ses collaborateurs ait été mise à mal. Pour la société évincée, la ministre de la Justice minimalise ses propres fautes dans le projet Phénix et Unisys entend aussi réclamer des dommages et intérêts.
Le projet Phénix avait été lancé en 2000 sous la précédente législature, par le ministre de la Justice de l'époque, Marc Verwilghen. Il visait à uniformiser l'outil informatique de la Justice et à instaurer le dossier judiciaire électronique, présenté en ce temps-là comme la solution d'avenir pour le suivi des affaires par la justice et les justiciables. Après appel d'offre, c'est la firme Unisys, filiale belge d'un géant américain de l'informatique, qui avait empoché le contrat, avec l'engagement de délivrer les logiciels en fin 2004.
Unisys a-t-elle eu les yeux plus grands que le ventre? De retards en changements d'orientation, en passant par un comité de pilotage, le projet Phénix a vite battu de l'aile. Arrivée entre-temps au département de la Justice, Laurette Onkelinx décide une première fois d'arrêter les frais, au sens premier du terme. A partir de décembre 2004, plus aucune facture présentée par Unisys ne sera payée. En Avril 2005, une expérience pilote menée au tribunal de police de Turnhout s'avère catastrophique: la nouvelle application n'est ni fiable ni conviviale, ni sécurisée.
Au delà, Phénix n'a cessé de s'enliser. Les informaticiens de l'Etat et le service Fedict, chargé d'accompagner et d'évaluer le projet, viennent d'en conclure que c'est désormais sans espoir, d'où la décision de la ministre de la Justice de rompre le contrat. L'Etat compte réclamer des dédommagements. Neuf millions y ont été engloutis, pour l'essentiel, en pure perte. De son côté, Unisys se refusait mercredi à tout commentaire.
http://www.rtbf.be/info/belgique/ARTICLE_075894
Le cas est relativement rare. L'Etat vient de rompre unilatéralement le contrat qui le liait à l'un de ses fournisseurs. La ministre de la Justice, Laurette Onkelinx, vient de mettre un terme au marché décroché en 2001 par Unisys.
Source:Info radio - 8 mar 2007 08:32
Pour la ministre de la Justice, Unisys n'a jamais réussi à tenir ses engagements, ni en terme de qualité ni de délais. Et l'Etat compte demander des dommages et intérêts pour les neuf millions investis en pure perte dans le projet. De son côté, Unisys déplore que l'expertise de ses collaborateurs ait été mise à mal. Pour la société évincée, la ministre de la Justice minimalise ses propres fautes dans le projet Phénix et Unisys entend aussi réclamer des dommages et intérêts.
Le projet Phénix avait été lancé en 2000 sous la précédente législature, par le ministre de la Justice de l'époque, Marc Verwilghen. Il visait à uniformiser l'outil informatique de la Justice et à instaurer le dossier judiciaire électronique, présenté en ce temps-là comme la solution d'avenir pour le suivi des affaires par la justice et les justiciables. Après appel d'offre, c'est la firme Unisys, filiale belge d'un géant américain de l'informatique, qui avait empoché le contrat, avec l'engagement de délivrer les logiciels en fin 2004.
Unisys a-t-elle eu les yeux plus grands que le ventre? De retards en changements d'orientation, en passant par un comité de pilotage, le projet Phénix a vite battu de l'aile. Arrivée entre-temps au département de la Justice, Laurette Onkelinx décide une première fois d'arrêter les frais, au sens premier du terme. A partir de décembre 2004, plus aucune facture présentée par Unisys ne sera payée. En Avril 2005, une expérience pilote menée au tribunal de police de Turnhout s'avère catastrophique: la nouvelle application n'est ni fiable ni conviviale, ni sécurisée.
Au delà, Phénix n'a cessé de s'enliser. Les informaticiens de l'Etat et le service Fedict, chargé d'accompagner et d'évaluer le projet, viennent d'en conclure que c'est désormais sans espoir, d'où la décision de la ministre de la Justice de rompre le contrat. L'Etat compte réclamer des dédommagements. Neuf millions y ont été engloutis, pour l'essentiel, en pure perte. De son côté, Unisys se refusait mercredi à tout commentaire.
http://www.rtbf.be/info/belgique/ARTICLE_075894