Etude sur le niveau scolaire des enfants issus de l'immigration
Mise en ligne le 1-3-2007 16:41
Les performances scolaires des élèves issus de l'immigration sont toujours plus faibles que celles des Belges de souche. C'est ce qui ressort d'une étude de l'ULB rendue publique à Bruxelles par la Fondation Roi Baudouin. Ces résultats approfondissent, pour la Belgique, les résultats d'une enquête internationale PISA de l'OCDE, sortie en mai dernier.
Lorsqu'on examine les scores moyens en mathématiques dans les deux Communautés, on constate dans les deux cas des écarts importants entre élèves autochtones et élèves issus de l'immigration. Il existe également des différences entre élèves de la deuxième génération et les nouveaux arrivants. En Communauté française, 17 pc des élèves autochtones ont un niveau très faible en maths. Ils sont 36 pc chez les élèves de la deuxième génération. Quant aux nouveaux arrivants, la moitié d'entre eux rencontrent de sérieux problèmes en mathématiques. En Flandre, les pourcentages sont respectivement de 7 pc, 42 pc et 29 pc. En outre, les immigrés arrivés en Belgique avant l'âge de 6 ans obtiennent un meilleur niveau que ceux arrivés plus âgés.
[baby] Les facteurs d'explication de ces chiffres sont multiples. Les élèves qui parlent le français ou le néerlandais à la maison ont de meilleurs résultats que ceux qui y parlent une autre langue. Pourtant, même quand les immigrés parlent la même langue que les autochtones à la maison, ils ont toujours des scores plus faibles que les seconds. Par ailleurs, les écarts entre autochtones et immigrés persistent dans toutes les filières d'enseignement (général, technique et professionnel). Enfin, plus l'élève est issu d'une famille avec un statut socioéconomique élevé, plus il aura des scores élevés en maths. Ainsi, les enfants d'employés, avec ou sans lien avec l'histoire migratoire, ont des scores plus élevés en maths que les enfants d'ouvriers.
[unif UCL] L'étude conclut dès lors que la langue et la position socioéconomique des parents n'expliquent qu'une partie des différences entre autochtones et immigrés. Il existe bel et bien une "problématique spécifique" en ce qui concerne les élèves issus de l'immigration. "Les établissements scolaires jouent un rôle. La réussite des élèves dépend aussi de l'école", a souligné Andrea Rea, chargé de cours à l'ULB. La Fondation pointe du doigt, par exemple, le manque d'interaction entre parents d'immigrés et professeurs. Elle prône notamment une meilleure connaissance du système scolaire pour les parents par, entre autres, la lecture du journal de classe et des contacts avec les professeurs. La Belgique a encore beaucoup d'efforts à faire en ce qui concerne la démocratisation de son enseignement qui ne sert actuellement plus suffisamment d'ascenseur social.
http://www.rtl.be/article/70523.aspx?lg=1
Mise en ligne le 1-3-2007 16:41
Les performances scolaires des élèves issus de l'immigration sont toujours plus faibles que celles des Belges de souche. C'est ce qui ressort d'une étude de l'ULB rendue publique à Bruxelles par la Fondation Roi Baudouin. Ces résultats approfondissent, pour la Belgique, les résultats d'une enquête internationale PISA de l'OCDE, sortie en mai dernier.
Lorsqu'on examine les scores moyens en mathématiques dans les deux Communautés, on constate dans les deux cas des écarts importants entre élèves autochtones et élèves issus de l'immigration. Il existe également des différences entre élèves de la deuxième génération et les nouveaux arrivants. En Communauté française, 17 pc des élèves autochtones ont un niveau très faible en maths. Ils sont 36 pc chez les élèves de la deuxième génération. Quant aux nouveaux arrivants, la moitié d'entre eux rencontrent de sérieux problèmes en mathématiques. En Flandre, les pourcentages sont respectivement de 7 pc, 42 pc et 29 pc. En outre, les immigrés arrivés en Belgique avant l'âge de 6 ans obtiennent un meilleur niveau que ceux arrivés plus âgés.
[baby] Les facteurs d'explication de ces chiffres sont multiples. Les élèves qui parlent le français ou le néerlandais à la maison ont de meilleurs résultats que ceux qui y parlent une autre langue. Pourtant, même quand les immigrés parlent la même langue que les autochtones à la maison, ils ont toujours des scores plus faibles que les seconds. Par ailleurs, les écarts entre autochtones et immigrés persistent dans toutes les filières d'enseignement (général, technique et professionnel). Enfin, plus l'élève est issu d'une famille avec un statut socioéconomique élevé, plus il aura des scores élevés en maths. Ainsi, les enfants d'employés, avec ou sans lien avec l'histoire migratoire, ont des scores plus élevés en maths que les enfants d'ouvriers.
[unif UCL] L'étude conclut dès lors que la langue et la position socioéconomique des parents n'expliquent qu'une partie des différences entre autochtones et immigrés. Il existe bel et bien une "problématique spécifique" en ce qui concerne les élèves issus de l'immigration. "Les établissements scolaires jouent un rôle. La réussite des élèves dépend aussi de l'école", a souligné Andrea Rea, chargé de cours à l'ULB. La Fondation pointe du doigt, par exemple, le manque d'interaction entre parents d'immigrés et professeurs. Elle prône notamment une meilleure connaissance du système scolaire pour les parents par, entre autres, la lecture du journal de classe et des contacts avec les professeurs. La Belgique a encore beaucoup d'efforts à faire en ce qui concerne la démocratisation de son enseignement qui ne sert actuellement plus suffisamment d'ascenseur social.
http://www.rtl.be/article/70523.aspx?lg=1