Afghanistan: une loi d'amnistie des crimes de guerre a été adoptée
Le parlement afghan a adopté un projet de loi écartant toute poursuite judiciaire pour violation des droits de l'Homme au cours des 25 années de conflits qu'a connues l'Afghanistan. Le parlement est dominé par d'anciens chefs de guerre.
La chambre basse a adopté ce projet de loi mercredi, a indiqué le porte-parole du secrétariat du parlement, Haseeb Noori. La nouvelle loi doit encore être promulguée par le président Hamid Karzai avant d'entrer en vigueur.
Dans le texte adopté, il est souligné que les "défenseurs" du jihad (guerre contre l'occupation soviétique de 1979 à 1989) "doivent être traités avec respect et protégés contre tout type d'offense".
"Dans le but de réconcilier les diverses communautés, le projet de loi affirme qu'aucun parti politique ou groupe impliqué dans les deux décennies et demie de guerre ne sera poursuivi par la justice", a expliqué Haseeb Noori.
Le texte appelle également les opposants au gouvernement Karzai, dont les talibans qui sont en rébellion armée depuis leur renversement fin 2001, à se joindre au processus de paix.
Après le départ des troupes soviétiques, une guerre civile a opposé diverses factions ethniques afghanes avant la conquête du pouvoir par les talibans au milieu des années 90. Nombre de ces chefs de faction sont accusés de crimes de guerre et de violations des droits de l'Homme.
La parlementaire Malalai Joya, farouche opposante aux chefs de guerre, a affirmé que "l'unité nationale" ne pouvait "pas se faire en pardonnant aux traîtres à la nation". Le projet de loi, a-t-elle ajouté, va "à l'encontre de la volonté du peuple. Ils doivent être jugés".
L'organisation américaine de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) a de son côté appelé en décembre à la création d'un tribunal chargé des crimes de guerre. "Plusieurs personnalités du gouvernement et du parlement afghans ont été impliquées dans des crimes de guerre", soulignait HWR.
http://www.afghana.org/html/article.php?sid=2285
Le parlement afghan a adopté un projet de loi écartant toute poursuite judiciaire pour violation des droits de l'Homme au cours des 25 années de conflits qu'a connues l'Afghanistan. Le parlement est dominé par d'anciens chefs de guerre.
La chambre basse a adopté ce projet de loi mercredi, a indiqué le porte-parole du secrétariat du parlement, Haseeb Noori. La nouvelle loi doit encore être promulguée par le président Hamid Karzai avant d'entrer en vigueur.
Dans le texte adopté, il est souligné que les "défenseurs" du jihad (guerre contre l'occupation soviétique de 1979 à 1989) "doivent être traités avec respect et protégés contre tout type d'offense".
"Dans le but de réconcilier les diverses communautés, le projet de loi affirme qu'aucun parti politique ou groupe impliqué dans les deux décennies et demie de guerre ne sera poursuivi par la justice", a expliqué Haseeb Noori.
Le texte appelle également les opposants au gouvernement Karzai, dont les talibans qui sont en rébellion armée depuis leur renversement fin 2001, à se joindre au processus de paix.
Après le départ des troupes soviétiques, une guerre civile a opposé diverses factions ethniques afghanes avant la conquête du pouvoir par les talibans au milieu des années 90. Nombre de ces chefs de faction sont accusés de crimes de guerre et de violations des droits de l'Homme.
La parlementaire Malalai Joya, farouche opposante aux chefs de guerre, a affirmé que "l'unité nationale" ne pouvait "pas se faire en pardonnant aux traîtres à la nation". Le projet de loi, a-t-elle ajouté, va "à l'encontre de la volonté du peuple. Ils doivent être jugés".
L'organisation américaine de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) a de son côté appelé en décembre à la création d'un tribunal chargé des crimes de guerre. "Plusieurs personnalités du gouvernement et du parlement afghans ont été impliquées dans des crimes de guerre", soulignait HWR.
http://www.afghana.org/html/article.php?sid=2285
