Irak: le Congrès américain se rebiffe contre Bush
Les représentants ont voté une résolution désavouant le Président.
Par Isabelle DURIEZ
QUOTIDIEN : samedi 17 février 2007
New York correspondance
C'est un vote symbolique, mais aussi le plus cinglant désaveu jamais subi par le président George W. Bush. La Chambre des représentants américaine a adopté, vendredi soir, une résolution protestant contre l'envoi en Irak de 21 500 soldats supplémentaires. Le texte a été adopté par 246 voix contre 182. La majorité démocrate a donc obtenu le soutien d'une douzaine de républicains.
La résolution n'est en rien contraignante et n'empêchera pas le déploiement des troupes, déjà en cours. Mais elle stipule que «le Congrès désapprouve la décision du président George W. Bush». Aucune mention d'un éventuel calendrier de retrait des troupes : les démocrates ont visé la simplicité et l'efficacité pour ce qu'ils considèrent comme «un premier pas».
Jamais encore depuis l'invasion de l'Irak en 2003 un tel débat avait eu lieu à la Chambre. Tentant de profiter de cet élan, le leader de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, a convoqué pour samedi alors que les sénateurs s'apprêtaient à prendre une semaine de congés un vote sur la même résolution. Ou du moins pour décider s'ils souhaitent l'examiner. Tentative probablement vouée à l'échec. Les républicains exigent de pouvoir présenter un texte alternatif interdisant de couper le financement de la guerre.
C'est en en effet la prochaine bataille qui se profile à l'horizon. Dès le mois prochain, le Congrès devra examiner une enveloppe de 100 milliards de dollars (76 milliards d'euros), réclamée par le président Bush pour la guerre en Afghanistan et en Irak. Les démocrates sont divisés sur l'opportunité de poser des conditions drastiques à l'utilisation de ces fonds. Car la démarche est politiquement risquée : selon un sondage, seulement 38 % des Américains sont pour couper le financement de la guerre. La Maison Blanche, elle, a déjà commencé à accuser les démocrates de vouloir mettre les soldats en danger en les privant des ressources dont ils ont besoin.
http://www.liberation.fr/actualite/monde/235790.FR.php
Les représentants ont voté une résolution désavouant le Président.
Par Isabelle DURIEZ
QUOTIDIEN : samedi 17 février 2007
New York correspondance
C'est un vote symbolique, mais aussi le plus cinglant désaveu jamais subi par le président George W. Bush. La Chambre des représentants américaine a adopté, vendredi soir, une résolution protestant contre l'envoi en Irak de 21 500 soldats supplémentaires. Le texte a été adopté par 246 voix contre 182. La majorité démocrate a donc obtenu le soutien d'une douzaine de républicains.
La résolution n'est en rien contraignante et n'empêchera pas le déploiement des troupes, déjà en cours. Mais elle stipule que «le Congrès désapprouve la décision du président George W. Bush». Aucune mention d'un éventuel calendrier de retrait des troupes : les démocrates ont visé la simplicité et l'efficacité pour ce qu'ils considèrent comme «un premier pas».
Jamais encore depuis l'invasion de l'Irak en 2003 un tel débat avait eu lieu à la Chambre. Tentant de profiter de cet élan, le leader de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, a convoqué pour samedi alors que les sénateurs s'apprêtaient à prendre une semaine de congés un vote sur la même résolution. Ou du moins pour décider s'ils souhaitent l'examiner. Tentative probablement vouée à l'échec. Les républicains exigent de pouvoir présenter un texte alternatif interdisant de couper le financement de la guerre.
C'est en en effet la prochaine bataille qui se profile à l'horizon. Dès le mois prochain, le Congrès devra examiner une enveloppe de 100 milliards de dollars (76 milliards d'euros), réclamée par le président Bush pour la guerre en Afghanistan et en Irak. Les démocrates sont divisés sur l'opportunité de poser des conditions drastiques à l'utilisation de ces fonds. Car la démarche est politiquement risquée : selon un sondage, seulement 38 % des Américains sont pour couper le financement de la guerre. La Maison Blanche, elle, a déjà commencé à accuser les démocrates de vouloir mettre les soldats en danger en les privant des ressources dont ils ont besoin.
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