Sarkozy quittera le gouvernement en mars
Nicolas Sarkozy a annoncé lundi soir qu'il quitterait le gouvernement «un peu plus d'un mois» avant l'élection présidentielle. Il s'exprimait lors d'un débat réunissant 100 Français représentatifs sur TF1.
Il entend faire son travail de ministre de l'intérieur "le plus longtemps possible". "Je partirai à partir du moment où il y a un devoir de réserve qui s'impose pour les ministres, c'est-à-dire grosso modo un peu plus d'un mois avant" le scrutin, a déclaré le chef de l'UMP lors de l'émission "J'ai une question à vous poser" sur TF1.
Emission à hauts risques
Le concept de cette émission est inédit en France. Le (ou la) présidentiable est confronté à un panel d'une centaine de téléspectateurs choisis par un institut de sondage pour leur "représentativité". "Toutes les questions" sont permises et aucune n'est préalablement communiquée à l'invité, a assuré la direction de TF1.
Le ministre-candidat, debout devant les gradins rouges et blancs sur lequels étaient assis les 100 Français, s'est plutôt bien sorti des pièges inhérents à cet exercice à hauts risques. Il n'a pourtant pas été épargné.
Homophobe et raciste?
Il a ainsi été interpellé par deux homosexuels sur le mariage et l'adoption par les couples de même sexe. Traité d'"homophobe" par l'un d'eux, il ne s'est pas démonté, rappelant qu'il était "le premier homme de droite" à proposer un contrat d'union civile signé en mairie et son hostilité à l'adoption par les couples homosexuels. "C'est mon droit de considérer que le mariage c'est l'institution familiale qui permet d'avoir des enfants", a rétorqué le candidat.
Un vif échange l'a ensuite opposé à un autre interlocuteur qui l'a accusé de se servir "des idées racistes pour arriver à (ses) fins" avec son slogan "La France, on l'aime ou on la quitte". "Je n'ai jamais été raciste", s'est-il défendu, assumant sa volonté de parler aux électeurs du Front national. "Mais, quand on habite en France, on respecte ses règles: on n'est pas polygame, on ne pratique pas l'excision sur ses filles, on n'égorge pas le mouton dans son appartement", a poursuivi le ministre de l'Intérieur, soulevant les applaudissements d'une partie du panel, mais également l'indignation. "C'est honteux, je me sens insultée", a crié Hayate Adjadj, d'origine algérienne. "C'est un propos raciste."
Banlieues
Le ministre de l'Intérieur a aussi été interpellé sur ses désaccords avec Lilian Thuram, qui s'était indigné de sa déclaration sur les banlieues à passer au "kärcher". "La réalité des banlieues je la connais mieux que lui", a-t-il répliqué, rappelant qu'il n'y avait pas eu de mort lors des 27 nuits d'émeutes de l'automne 2005.
agences/het
http://info.rsr.ch/fr/rsr.html?siteSect=2010&sid=7500322&cKey=1170742436000
Nicolas Sarkozy a annoncé lundi soir qu'il quitterait le gouvernement «un peu plus d'un mois» avant l'élection présidentielle. Il s'exprimait lors d'un débat réunissant 100 Français représentatifs sur TF1.
Il entend faire son travail de ministre de l'intérieur "le plus longtemps possible". "Je partirai à partir du moment où il y a un devoir de réserve qui s'impose pour les ministres, c'est-à-dire grosso modo un peu plus d'un mois avant" le scrutin, a déclaré le chef de l'UMP lors de l'émission "J'ai une question à vous poser" sur TF1.
Emission à hauts risques
Le concept de cette émission est inédit en France. Le (ou la) présidentiable est confronté à un panel d'une centaine de téléspectateurs choisis par un institut de sondage pour leur "représentativité". "Toutes les questions" sont permises et aucune n'est préalablement communiquée à l'invité, a assuré la direction de TF1.
Le ministre-candidat, debout devant les gradins rouges et blancs sur lequels étaient assis les 100 Français, s'est plutôt bien sorti des pièges inhérents à cet exercice à hauts risques. Il n'a pourtant pas été épargné.
Homophobe et raciste?
Il a ainsi été interpellé par deux homosexuels sur le mariage et l'adoption par les couples de même sexe. Traité d'"homophobe" par l'un d'eux, il ne s'est pas démonté, rappelant qu'il était "le premier homme de droite" à proposer un contrat d'union civile signé en mairie et son hostilité à l'adoption par les couples homosexuels. "C'est mon droit de considérer que le mariage c'est l'institution familiale qui permet d'avoir des enfants", a rétorqué le candidat.
Un vif échange l'a ensuite opposé à un autre interlocuteur qui l'a accusé de se servir "des idées racistes pour arriver à (ses) fins" avec son slogan "La France, on l'aime ou on la quitte". "Je n'ai jamais été raciste", s'est-il défendu, assumant sa volonté de parler aux électeurs du Front national. "Mais, quand on habite en France, on respecte ses règles: on n'est pas polygame, on ne pratique pas l'excision sur ses filles, on n'égorge pas le mouton dans son appartement", a poursuivi le ministre de l'Intérieur, soulevant les applaudissements d'une partie du panel, mais également l'indignation. "C'est honteux, je me sens insultée", a crié Hayate Adjadj, d'origine algérienne. "C'est un propos raciste."
Banlieues
Le ministre de l'Intérieur a aussi été interpellé sur ses désaccords avec Lilian Thuram, qui s'était indigné de sa déclaration sur les banlieues à passer au "kärcher". "La réalité des banlieues je la connais mieux que lui", a-t-il répliqué, rappelant qu'il n'y avait pas eu de mort lors des 27 nuits d'émeutes de l'automne 2005.
agences/het
http://info.rsr.ch/fr/rsr.html?siteSect=2010&sid=7500322&cKey=1170742436000