LYON, 1 oct 2008 (AFP) - Rhône-Alpes: enquête des RG sur la religion des salariés du conseil régional
La direction des ressources humaines du conseil régional Rhône-Alpes a reçu le 16 septembre un mail émanant de la police du Rhône lui demandant si, parmi son personnel, elle avait "des agents de confession autre que chrétienne", selon un communiqué reçu mercredi.
"Auriez-vous l'amabilité de m'indiquer si parmi votre personnel, vous avez des agents de confession autre que chrétienne. Dans l'affirmative pouvez vous me dire si certains d'entre eux ont demandé des aménagements d'horaires ou de service pour pratiquer leur religion", y avait-il écrit dans ce message électronique, en provenance d'un agent de la sous-direction de l'Information générale (SDIG) de la Direction départementale de la Sécurité publique du Rhône (DDSP), anciennement les Renseignements Généraux.
"Abasourdis, les services de la Région ont recontacté la DDSP du Rhône pour s'assurer qu'il ne s'agissait pas d'un canular. Après vérification, il s'agit bien d'une demande officielle!", ajoute la région.
Les anciens RG auraient prétexté une étude faite à la demande de l'Association des maires de France, ce que cette dernière a formellement démenti.
Selon la région Rhône-Alpes, "d'autres collectivités auraient également reçu les mêmes interrogations".
"Edvige enterré? Pas vraiment", s'indigne la région. "Cette demande remet au goût du jour le fichier Edvige, dont certaines prescriptions seraient abandonnées dans le projet de décret annoncé par le gouvernement le 18 septembre dernier".
Le 26 septembre, le président PS de la région, Jean-Jack Queyranne a interrogé la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie,"sur cette enquête qu'il trouve choquante tant dans son principe que dans les modalités de sa mise en oeuvre".
"Alors que le nouveau projet de décret est à l'étude, les Renseignements Généraux constituent leurs fichiers, mais sous couvert de quel texte de loi? Par ailleurs, est-il nécessaire de rappeler que cette demande, qui stigmatise une religion par rapport à une autre, porte gravement atteinte aux principes de non-discrimination?", conclut la région.
http://www.la-croix.com/afp.static/pages/081001175141.gy6aqnr0.htm
La direction des ressources humaines du conseil régional Rhône-Alpes a reçu le 16 septembre un mail émanant de la police du Rhône lui demandant si, parmi son personnel, elle avait "des agents de confession autre que chrétienne", selon un communiqué reçu mercredi.
"Auriez-vous l'amabilité de m'indiquer si parmi votre personnel, vous avez des agents de confession autre que chrétienne. Dans l'affirmative pouvez vous me dire si certains d'entre eux ont demandé des aménagements d'horaires ou de service pour pratiquer leur religion", y avait-il écrit dans ce message électronique, en provenance d'un agent de la sous-direction de l'Information générale (SDIG) de la Direction départementale de la Sécurité publique du Rhône (DDSP), anciennement les Renseignements Généraux.
"Abasourdis, les services de la Région ont recontacté la DDSP du Rhône pour s'assurer qu'il ne s'agissait pas d'un canular. Après vérification, il s'agit bien d'une demande officielle!", ajoute la région.
Les anciens RG auraient prétexté une étude faite à la demande de l'Association des maires de France, ce que cette dernière a formellement démenti.
Selon la région Rhône-Alpes, "d'autres collectivités auraient également reçu les mêmes interrogations".
"Edvige enterré? Pas vraiment", s'indigne la région. "Cette demande remet au goût du jour le fichier Edvige, dont certaines prescriptions seraient abandonnées dans le projet de décret annoncé par le gouvernement le 18 septembre dernier".
Le 26 septembre, le président PS de la région, Jean-Jack Queyranne a interrogé la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie,"sur cette enquête qu'il trouve choquante tant dans son principe que dans les modalités de sa mise en oeuvre".
"Alors que le nouveau projet de décret est à l'étude, les Renseignements Généraux constituent leurs fichiers, mais sous couvert de quel texte de loi? Par ailleurs, est-il nécessaire de rappeler que cette demande, qui stigmatise une religion par rapport à une autre, porte gravement atteinte aux principes de non-discrimination?", conclut la région.
http://www.la-croix.com/afp.static/pages/081001175141.gy6aqnr0.htm