http://www.dhnet.be/infos/faits-dive...re-de-fer.html
À la barre de fer
(29/11/2007)
© BAUWERAERTS
Un contrôle de police suite à un vol tourne au lynchage. Pendant trois jours, les policiers ont été pris pour cibles
FOREST On parle beaucoup de la tension qui existe entre les jeunes de banlieues françaises et les policiers... Mais on parle peu des altercations qui se déroulent chez nous. Il y a quelques jours, l'une d'elles a failli tourner au drame. Barre de fer, cocktails Molotov, bidon d'essence... Tout était bon pour casser du flic !
Tout a commencé le 16 novembre, à Forest. Deux motards de la police de la zone Midi remarquent deux jeunes sur un booster. Au moment où l'un des jeunes s'apprête à briser une vitre d'une voiture, les policiers s'approchent. Évidemment, en apercevant les policiers, les deux voleurs prennent la fuite sur le booster. Les motards ne cèdent pas et continuent la poursuite.
Arrivés à la place Saint-Antoine, ils se font littéralement prendre au piège par une bande de jeunes venus au secours des pauvres voleurs... Les policiers seront jetés au sol et tabassés à coups de barre de fer ! "Ils ont réussi à prendre la fuite", confirme la police. Fin du premier acte.
Le lendemain, une patrouille de la brigade anticriminalité retourne sur place. La bande était là. "Un des jeunes a crié Fils de pu te au policier." A yant bien repéré le trublion, les inspecteurs, prudents, décident de revenir un peu plus tard, espérant ainsi le cueillir quand il serait seul. Trois heures plus tard, les policiers repèrent le poète qui est effectivement seul. Se sentant pris au piège, il a pris la fuite. "Il s'est mis à appeler les autres en arabe." Résultat, la bande s'est reconstituée à la vitesse de l'éclair. Les policiers ont été entourés par les jeunes déchaînés, ne comprenant pas pourquoi les policiers voulaient dresser P.-V. pour avoir été traités de "fils de"...
"Les policiers ont été obligés de partir vu que la situation allait dégénérer mais ils ont quand même pu arrêter le jeune qui s'est d'ailleurs violemment rebellé." Fin du deuxième acte.
Le lendemain, la police reçoit un appel anonyme. "Il se préparait quelque chose à une rue de la place Saint-Antoine." Une patrouille s'est rendue sur place à un moment où les jeunes ne s'y attendaient pas. Une chance. Un miracle ! "Lorsque les inspecteurs sont arrivés, ils ont vu six jeunes prendre la fuite, laissant quelque chose au sol." Les policiers se sont approchés, ils ont découvert des cocktails Molotov et un bidon de cinq litres d'essence. Les jeunes qui s'attendaient à une troisième visite de la police sur leur place leur avaient réservé une surprise...
Emmanuelle Praet
© La Dernière Heure 2007
À la barre de fer
(29/11/2007)
© BAUWERAERTS
Un contrôle de police suite à un vol tourne au lynchage. Pendant trois jours, les policiers ont été pris pour cibles
FOREST On parle beaucoup de la tension qui existe entre les jeunes de banlieues françaises et les policiers... Mais on parle peu des altercations qui se déroulent chez nous. Il y a quelques jours, l'une d'elles a failli tourner au drame. Barre de fer, cocktails Molotov, bidon d'essence... Tout était bon pour casser du flic !
Tout a commencé le 16 novembre, à Forest. Deux motards de la police de la zone Midi remarquent deux jeunes sur un booster. Au moment où l'un des jeunes s'apprête à briser une vitre d'une voiture, les policiers s'approchent. Évidemment, en apercevant les policiers, les deux voleurs prennent la fuite sur le booster. Les motards ne cèdent pas et continuent la poursuite.
Arrivés à la place Saint-Antoine, ils se font littéralement prendre au piège par une bande de jeunes venus au secours des pauvres voleurs... Les policiers seront jetés au sol et tabassés à coups de barre de fer ! "Ils ont réussi à prendre la fuite", confirme la police. Fin du premier acte.
Le lendemain, une patrouille de la brigade anticriminalité retourne sur place. La bande était là. "Un des jeunes a crié Fils de pu te au policier." A yant bien repéré le trublion, les inspecteurs, prudents, décident de revenir un peu plus tard, espérant ainsi le cueillir quand il serait seul. Trois heures plus tard, les policiers repèrent le poète qui est effectivement seul. Se sentant pris au piège, il a pris la fuite. "Il s'est mis à appeler les autres en arabe." Résultat, la bande s'est reconstituée à la vitesse de l'éclair. Les policiers ont été entourés par les jeunes déchaînés, ne comprenant pas pourquoi les policiers voulaient dresser P.-V. pour avoir été traités de "fils de"...
"Les policiers ont été obligés de partir vu que la situation allait dégénérer mais ils ont quand même pu arrêter le jeune qui s'est d'ailleurs violemment rebellé." Fin du deuxième acte.
Le lendemain, la police reçoit un appel anonyme. "Il se préparait quelque chose à une rue de la place Saint-Antoine." Une patrouille s'est rendue sur place à un moment où les jeunes ne s'y attendaient pas. Une chance. Un miracle ! "Lorsque les inspecteurs sont arrivés, ils ont vu six jeunes prendre la fuite, laissant quelque chose au sol." Les policiers se sont approchés, ils ont découvert des cocktails Molotov et un bidon de cinq litres d'essence. Les jeunes qui s'attendaient à une troisième visite de la police sur leur place leur avaient réservé une surprise...
Emmanuelle Praet
© La Dernière Heure 2007