une bonne réponse ici
Zwartepiet dit :
10 octobre 2007 at 11:26
Réponse à alex re: l’islamisation rampante provoque de telles pressions que les cafés sont “convertis” en salons de thé, que l’on ne sert plus de vins dans les resto,…
Vous dramatisez, cher alex. En ce qui me concerne, je pense qu’il s’agit essentiellement d’une pression sociale et non religieuse ou idéologique… Cela participe de l’air du temps où tous les groupes, toutes les minorités recherchent et cultivent l’entre-soi. Au moins, les salons de thé ne pratiquent pas la sélection à l’entrée… Je connais des cafés et tavernes à Bruxelles où les patrons engagent des portiers pour refouler la “racaille” –c’est-à-dire des jeunes issus de l’immigration en training-baskets… En fin de compte, il s’agit d’une question d’habitude –il suffit de savoir où l’on met les pieds. Si vous entrez dans une pizzeria, vous savez fort bien qu’il est inutile de demander un “couscous brochettes”! Si vous entrez boire un verre dans un bar gay du centre-ville, vous ne serez pas choqué de vous faire draguer par un beau moustachu… Si vous poussez la porte d’un bistrot de la Place Saint-Guidon, près du stade Vandenstock à Anderlecht, vous savez bien qu’il vaut mieux être habillé en mauve et blanc –et pas en “blauw en zwart” ou en “rouche” Etc.
Re: les flics ne peuvent plus manger en rue pendant le ramadan parce que pendant cette période les musulmans sont zinzins,…
Et depuis quand les flics peuvent-ils picoler, manger et fumer en service?
Re: …telles pressions réussissent à “convaincre” des fillettes de 12 ans de porter “librement” le voile,…
Ah! Si seulement c’était la SEULE pression qui s’exercerait sur ces pauvres gamines… Mais, et vous le savez fort bien, cher alex, les écoliers et les adolescents subissent un éventail de pressions incalculable! Un sociologue ou un pédopsychiatre pourrait même vous dire que la pression du groupe (peer pressure en anglais) est LA condition de vie en groupe des ados. Exemples: la pression de fumer (pour faire comme les autres), la pression pour dissimuler son homosexualité, la pression pour être mince-taille-mannequin (qui peut conduire à l’anorexie) et, enfin, toutes les autres pressions vestimentaires qui s’exercent tant à l’égard des garçons que des filles pour se conformer au groupe (des marocains, des blacks,…).
D’ailleurs, n’y a-t-il pas une certaine hypocrisie à vouloir “monter” les filles issues de l’immigration contre leurs frères? Manipuler les premières pour mieux exclure les seconds? Car, vous le savez bien, la vie est ainsi faite qu’il est bien plus facile pour une jeune femme issue de l’immigration de trouver du travail, de s’intégrer comme on dit, que pour des jeunes garçons (marocains, turcs, congolais,…) Songez simplement au secteur des soins de santé (infirmières, homes pour vieux,…). Le discours des émancipateurs éclairés des magrhébines est donc le suivant: Allons! enlevez donc ce voile, symbole de l’infériorité de la condition féminine, n’écoutez pas vos frères, vos cousins, vos pères illettrés et arriérés! Habillez-vous sexy et… rejoignez-nous! Le boulot ne manque pas! Abandonnez vos frères, vos cousins et vos pères à leurs bondieuseries, à leur obscurantisme et à leur mosquées! Qu’ils expient leur attachement à leur religion et à leur culture dans un chômage et une précarité bien mérités! Nombreuses sont les jeunes filles issues de l’immigration qui ont perçu ce message “subliminal” que leur tient la société et les médias. Mais elles persistent à porter le voile par solidarité, elles persistent à porter le voile, non pas tant pour elles-mêmes, par conviction personnelle, mais bien par témoignage d’amour et de respect pour leurs frères, leurs cousins et leurs pères…
Zwartepiet.
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