Israël donne son feu vert à la libération de 250 Palestiniens
08.07.07 | 13h20
Par Allyn Fisher-Ilan
JERUSALEM (Reuters) - Le gouvernement israélien d'Ehud Olmert a approuvé la libération de 250 prisonniers palestiniens en vue de renforcer le président Mahmoud Abbas et son cabinet de crise formé après la prise de contrôle de la bande de Gaza par le Hamas.
"Je pense que c'est un geste qui mérite d'être effectué (...) car nous souhaitons utiliser tous les moyens susceptibles de renforcer les éléments modérés au sein de l'Autorité palestinienne", a déclaré le Premier ministre à son gouvernement, dans une allocution retransmise à la télévision.
Olmert s'était engagé à libérer des prisonniers membres du Fatah lors d'un sommet avec Abbas le 25 juin, 11 jours après la défaite du mouvement nationaliste du président palestinien dans la bande de Gaza.
Les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël ont apporté leur soutien à Mahmoud Abbas dans sa lutte contre les islamistes du Hamas, vainqueurs des élections législatives en janvier 2006. Les tensions permanentes entre le Fatah et le Hamas ont débouché début juin sur de nouveaux affrontements entre les deux camps dans la bande de Gaza, qui se sont soldés par la victoire des islamistes.
En réaction, le président palestinien a limogé le gouvernement d'union formé en mars par le Hamas et le Fatah et il a nommé un cabinet de crise soutenu par les Occidentaux et siégeant en Cisjordanie.
DÉLAI POSSIBLE
D'après un responsable gouvernemental, le cabinet israélien a approuvé à une large majorité la libération de prisonniers palestiniens.
Les autorités israéliennes doivent désormais établir la liste des membres du Fatah concernés par cette mesure.
Une fois cette liste établie, un nouveau délai de quelques jours devrait être nécessaire avant la libération effective de ces prisonniers, en raison de recours possibles pendant 48 heures devant la Cour suprême.
De précédentes libérations de ce type ont été contestées par des organisations représentant les familles des victimes d'attaques palestiniennes.
Saeb Erekat, collaborateur d'Abbas, a salué la décision israélienne tout en invitant le gouvernement d'Olmert à établir la liste des prisonniers concernés en collaboration avec les Palestiniens.
"La question des prisonniers nécessite plus que des gestes afin d'être résolue, cependant, nous saluons toujours la libération de prisonniers", a-t-il dit.
D'après les statistiques officielles, au moins 10.000 Palestiniens sont détenus dans des prisons israéliennes.
Faouzi Barhoum, porte-parole du Hamas, a pour sa part déclaré que "tous les détenus palestiniens, hommes et femmes, ont le droit d'être libérés". Selon lui, la libération de membres du Fatah exclusivement entre dans le cadre des efforts d'Abbas pour "renforcer le principe de la séparation" d'avec le Hamas.
Les Etats-Unis et l'UE ont encouragé Olmert à entretenir des contacts avec Abbas dans l'espoir de relancer des négociations de paix plongées dans l'impasse bien avant la victoire électorale du Hamas.
Le Premier ministre israélien a déclaré à son gouvernement qu'un appui aux Palestiniens modérés pourrait "les encourager à progresser dans la direction dont nous croyons qu'elle peut créer les conditions pour le début d'un réel dialogue".
Le Hamas refuse de reconnaître Israël.
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-31579436@7-37,0.html
08.07.07 | 13h20
Par Allyn Fisher-Ilan
JERUSALEM (Reuters) - Le gouvernement israélien d'Ehud Olmert a approuvé la libération de 250 prisonniers palestiniens en vue de renforcer le président Mahmoud Abbas et son cabinet de crise formé après la prise de contrôle de la bande de Gaza par le Hamas.
"Je pense que c'est un geste qui mérite d'être effectué (...) car nous souhaitons utiliser tous les moyens susceptibles de renforcer les éléments modérés au sein de l'Autorité palestinienne", a déclaré le Premier ministre à son gouvernement, dans une allocution retransmise à la télévision.
Olmert s'était engagé à libérer des prisonniers membres du Fatah lors d'un sommet avec Abbas le 25 juin, 11 jours après la défaite du mouvement nationaliste du président palestinien dans la bande de Gaza.
Les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël ont apporté leur soutien à Mahmoud Abbas dans sa lutte contre les islamistes du Hamas, vainqueurs des élections législatives en janvier 2006. Les tensions permanentes entre le Fatah et le Hamas ont débouché début juin sur de nouveaux affrontements entre les deux camps dans la bande de Gaza, qui se sont soldés par la victoire des islamistes.
En réaction, le président palestinien a limogé le gouvernement d'union formé en mars par le Hamas et le Fatah et il a nommé un cabinet de crise soutenu par les Occidentaux et siégeant en Cisjordanie.
DÉLAI POSSIBLE
D'après un responsable gouvernemental, le cabinet israélien a approuvé à une large majorité la libération de prisonniers palestiniens.
Les autorités israéliennes doivent désormais établir la liste des membres du Fatah concernés par cette mesure.
Une fois cette liste établie, un nouveau délai de quelques jours devrait être nécessaire avant la libération effective de ces prisonniers, en raison de recours possibles pendant 48 heures devant la Cour suprême.
De précédentes libérations de ce type ont été contestées par des organisations représentant les familles des victimes d'attaques palestiniennes.
Saeb Erekat, collaborateur d'Abbas, a salué la décision israélienne tout en invitant le gouvernement d'Olmert à établir la liste des prisonniers concernés en collaboration avec les Palestiniens.
"La question des prisonniers nécessite plus que des gestes afin d'être résolue, cependant, nous saluons toujours la libération de prisonniers", a-t-il dit.
D'après les statistiques officielles, au moins 10.000 Palestiniens sont détenus dans des prisons israéliennes.
Faouzi Barhoum, porte-parole du Hamas, a pour sa part déclaré que "tous les détenus palestiniens, hommes et femmes, ont le droit d'être libérés". Selon lui, la libération de membres du Fatah exclusivement entre dans le cadre des efforts d'Abbas pour "renforcer le principe de la séparation" d'avec le Hamas.
Les Etats-Unis et l'UE ont encouragé Olmert à entretenir des contacts avec Abbas dans l'espoir de relancer des négociations de paix plongées dans l'impasse bien avant la victoire électorale du Hamas.
Le Premier ministre israélien a déclaré à son gouvernement qu'un appui aux Palestiniens modérés pourrait "les encourager à progresser dans la direction dont nous croyons qu'elle peut créer les conditions pour le début d'un réel dialogue".
Le Hamas refuse de reconnaître Israël.
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-31579436@7-37,0.html