Alter-MuRAX

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Alter-MuRAX

Ven 29 Mar - 12:07

-24%
Le deal à ne pas rater :
PC Portable Gaming 15.6″ Medion Erazer Deputy P40 (FHD 144Hz, RTX ...
759.99 € 999.99 €
Voir le deal

2 participants

    Royal: les mots pour ne pas le dire

    silverbold
    silverbold
    Admin


    Masculin
    Nombre de messages : 4001
    Localisation : BXL
    Date d'inscription : 17/06/2006

    Royal: les mots pour ne pas le dire Empty Royal: les mots pour ne pas le dire

    Message  silverbold Jeu 17 Mai - 17:04

    lundi 14 mai 2007, mis à jour à 17:17
    PS
    Royal: les mots pour ne pas le dire

    Elise Karlin

    La candidate socialiste est loin d'avoir tiré les leçons de sa "non-victoire" à la présidentielle. Au point de se méprendre sur les résultats


    ans le petit lexique de Ségolène Royal à l'usage des modernes en politique, le mot "défaite" n'existe pas. Ainsi l'élection présidentielle, que la candidate socialiste a perdue avec moins de 47% des voix, est-elle une simple "non-victoire", elle l'a redit devant la presse en sortant du conseil national du PS, le 12 mai. Pourtant, dans son petit lexique d'avant l'élection, celui qu'elle avait intitulé Maintenant, elle affirmait, sous le mot "échec": "On apprend toujours de ses échecs, et s'ils ne vous abattent pas, ils vous renforcent!" Encore faut-il commencer par les reconnaître.
    Les mots pour comprendre

    Dans le petit lexique de Ségolène Royal, celui d'après l'élection, faire preuve d' "humilité", voire de "lucidité", relève de la gageure. Ainsi la concurrente battue paraît-elle considérer sans ciller que 17 millions d'électeurs l'ont plébiscitée, "socle formidable" sur lequel elle s'est appuyée pour revendiquer un rôle de premier plan au sein du parti. Or toutes les enquêtes d'opinion, auxquelles Mme Royal est d'habitude si sensible, l'ont montré: contrairement au vote en faveur de Nicolas Sarkozy, le vote pour Ségolène Royal n'est pas un vote d'adhésion, mais un mélange de rejet du candidat de l'UMP, de discipline d'une gauche marquée par le 21 avril 2002 et d'un peu d'empathie.

    Donc, Ségolène Royal n'a pas "perdu" l'élection présidentielle. Et, sans la traîtrise de ces hiérarques socialistes qui n'ont jamais accepté sa désignation... allez savoir! L'ex-candidate n'en démord pas, elle a mené la bonne campagne, empêchée simplement par les fautes des autres. Ses électeurs, d'après un sondage Ifop publié le 13 mai, la plébiscitent d'ailleurs pour rénover le Parti socialiste. Elle est si convaincue d'être la meilleure qu'elle tente déjà de s'imposer... pour 2012. Elle demande donc une réforme du calendrier socialiste pour l'élection présidentielle, afin que "le processus de désignation n'intervienne pas si près du combat". Dans l'idéal, laisse-t-elle entendre, le prochain premier secrétaire du parti, à l'issue du prochain congrès, devrait être le prochain candidat pour la course à l'Elysée.

    Le 12 mai, en l'absence de Julien Dray et de François Rebsamen, deux soutiens de Ségolène Royal qui ont choisi fort opportunément de passer la journée sur leurs terres d'élection, Jean-Louis Bianco est délégué au décryptage de la pensée "royaliste". Il confirme le sentiment que la présidente de Poitou-Charentes envisagerait de tenter une OPA sur le PS. En a-t-elle les compétences? "Ecoutez, elle a montré qu'elle était capable de devenir une formidable oratrice... Elle peut réussir des choses extraordinaires!" Et François Hollande? François Hollande... Ah oui, bien sûr, François Hollande! L'actuel premier secrétaire, l'homme qui a appuyé la stratégie du PS sur la désignation la plus tardive possible du candidat à l'élection présidentielle! "Rien ne se fera contre lui", a assuré Bianco, qui a pronostiqué un "accord politique" entre l'ex-candidate et le patron du parti. Et une future-éventuelle-n° 1 socialiste qui lève le camp après avoir parlé, sans écouter un mot du reste des interventions du conseil national? Un soupçon d'embarras. "C'est très formel, ces débats! On sait déjà ce que tout le monde va dire..."

    Ségolène Royal cite en exemple la "discipline sans faille" de l'UMP derrière Nicolas Sarkozy pendant toute la campagne pour étayer ses ambitions réformatrices socialo-socialistes. Sans doute devrait-elle s'inspirer plus encore de la stratégie qui a conduit le nouveau président à la victoire: 99% de préparation, 1% d'improvisation et des années de travail. L'équation personnelle d'un individu, quelle que soit sa détermination, avancerait-il même dans un monde idéal d'où tous les éléphants auraient été chassés, n'a jamais fait une élection. "Ce n'est pas lui qui l'a emporté, c'est moi qui n'ai pas gagné", lançait Ségolène Royal le 6 mai, après l'élection de son adversaire - certitude qu'elle semble porter, depuis dix jours, "chevillée au corps", pour citer l'une des formules de sa campagne. Y aurait-il un socialiste assez aimable pour indiquer à une ex-candidate égarée le chemin de la planète Terre?

    Les mots pour comprendre


    Ceux qui ont des doutes sur les raisons d'un échec n'en auront plus après avoir lu La Femme fatale, que deux journalistes du Monde, Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin, publient chez Albin Michel. Le récit de la campagne est édifiant, au-delà même des lacunes que Ségolène Royal pouvait avoir sur tel ou tel dossier: improvisation, amateurisme, désorganisation, petites conspirations - rien ne paraît avoir été sérieusement préparé pour l'emporter sur la machine sarkozyste. L'équipe? Des gens fidèles, mais pour la plupart sans l'expérience d'une présidentielle. Le programme? Une compilation de notes, glanées de-ci de-là et vaguement complétées par le projet du PS. L'entourage? Le philosophe Bernard-Henri Lévy, qu'elle ne connaissait pas avant janvier 2007, des sondeurs, ou encore le sémiologue Alain Mergier, l'auteur du passionnant Descenseur social, à l'origine des notions d' "ordre juste" et de "gagnant-gagnant".
    L'analyse des conséquences politiques du drame intime qui s'est joué entre Ségolène Royal et son compagnon, François Hollande, premier secrétaire du PS, propose un nouveau point de vue pour comprendre la résistible ascension de la candidate de la gauche. Même si son incroyable volonté de revanche est sans doute bien plus compliquée à expliquer que l'amertume ou le ressentiment d'une femme trompée… L'ambiguïté du couple, le rôle que Ségolène Royal a fait jouer à certains de leurs enfants, ont pesé sur toute l'histoire de cette campagne. La fatalité tient parfois à ce qu'on fait, et souvent à ce qu'on ne fait pas.
    La Femme fatale, par Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin. Albin Michel, 230 p., 18 €.

    http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=11434


    Dernière édition par le Jeu 17 Mai - 19:37, édité 1 fois
    Krill
    Krill


    Féminin
    Nombre de messages : 2777
    Localisation : Paris
    Date d'inscription : 17/06/2006

    Royal: les mots pour ne pas le dire Empty Re: Royal: les mots pour ne pas le dire

    Message  Krill Jeu 17 Mai - 18:09

    dur, dur d'être une femme politique...
    en France mais pas que !

    Rolling Eyes

      Sujets similaires

      -

      La date/heure actuelle est Ven 29 Mar - 12:07

      Ne ratez plus aucun deal !
      Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
      IgnorerAutoriser