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    Garnier et Adecco rejugés pour discrimination à l’embauche

    silverbold
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    Garnier et Adecco rejugés pour discrimination à l’embauche Empty Garnier et Adecco rejugés pour discrimination à l’embauche

    Message  silverbold Ven 18 Mai - 6:50

    Garnier et Adecco rejugés pour discrimination à l’embauche
    SOS Racisme s’est portée partie civile dans l’affaire qui remonte à 2000

    Les firmes Garnier et Adecco ont comparu devant les tribunaux, ce mardi après-midi, pour discrimination à l’embauche d’animatrices commerciales. Les faits remontent à 2000 et concernent une campagne promotionnelle de la ligne Fructis. SOS Racisme, qui est partie civile dans l’affaire, a fait appel de la relaxe qui avait été prononcée le 1er juin 2006 en faveur des deux entreprises.


    mardi 15 mai 2007, par Falila Gbadamassi 0 réaction

    Garnier, filiale du leader mondial français de la cosmétique L’Oréal et la firme Adecco, au travers de sa filiale Districom, spécialisée dans le travail temporaire ont été rejugés ce mardi 15 mai en appel pour "discrimination raciale à l’embauche". De même que leurs employés dont l’ancien responsable de Garnier France, Laurent Dubois. Le procès s’est déroulé devant la 11e chambre de la cour d’appel de Paris où l’affaire avait déjà été jugée. Les deux firmes sont poursuivies par l’Association SOS Racisme (partie-civile) qui a fait appel de la relaxe obtenue par ces entreprises le 1er juin 2006. Motif avancé alors par le tribunal : l’absence de preuve matérielle venant étayer l’accusation. La décision de justice avait été prise contre l’avis du Parquet qui réclamait des amendes.

    L’affaire, qui est une première en France parce qu’elle vise des sociétés cotées en bourse, concerne le recrutement pour une campagne promotionnelle pour la ligne de produits Fructis Style qui s’est déroulée en 2000. Garnier aurait alors de façon explicite demandé l’exclusion d’animatrices d’origine arabe, africaine ou asiatique. Ce que nient les responsables des entreprises incriminées. Pourtant, lors du premier procès, SOS Racisme avait apporté comme preuve un fax datant du 12 juillet 2000 envoyé à Districom, qui lui a été transmis par une employée de la société, où était inscrit le profil des démonstratrices avec la mention du terme "BBR". Une terminologie bien connue des agences de recrutement qui renvoie à "bleu, blanc, rouge" (nom de la fête annuelle du Front national) et qui suggère l’exclusion des postulantes non blanche.

    « Les tribunaux français ne sont pas encore habitués à condamner les discriminations. »

    « Il est stupéfiant qu’un juge ait pu prononcer la relaxe face à une preuve aussi évidente que le fax que nous avons produit, s’indigne Hassan Fall, secrétaire général de SOS Racisme. Les tribunaux français ne sont pas encore habitués à condamner les discriminations ». « La justice française est dans l’incapacité intellectuelle et morale de le faire », poursuit-il, même si ce dernier espère une condamnation du donneur d’ordre et du sous-traitant. Le groupe Adecco est d’ailleurs impliqué dans trois autres affaires de discrimination à l’embauche dans lesquelles SOS Racisme s’est portée également partie civile. Les agences d’intérim, étant selon Hassan Fall, « d’importants lieux de discrimination ».

    Beaucoup plus que les entreprises pour qui il est plus aisé de donner un ordre, une façon aussi de "sous-traiter" leurs pratiques discriminatoires. « Les antiracistes ont compliqué la vie des entreprises qui sont obligées de trouver des parades, explique Hassan Fall, surtout depuis une vingtaine d’années, où la discrimination est devenue un sujet tabou. Alors qu’elle se pratiquait auparavant plus ouvertement. » Et le responsable de SOS racisme de dénoncer tous ces quotas non officiels qui s’appliquent dans les firmes françaises et plus généralement dans la société française. « Nous le constatons sur le terrain. Dans les boîtes de nuit, le patron peut dire à ses videurs de limiter, par exemple, l’entrée à 20 Noirs et 15 Arabes. Dans une affaire que nous traitons actuellement concernant la discrimination à l’embauche d’une coiffeuse maghrébine, la responsable du salon a avancé pour sa défense qu’elle avait déjà une employée indienne... Chaque entreprise fixe donc ses quotas comme elle entend. »

    En plus du fax, SOS Racisme dispose désormais, pour ce procès en appel, du témoignage de la salariée qui le lui avait fait parvenir. Ce nouvel élément de preuve sera-t-il suffisant pour convaincre le tribunal ? Le verdict devrait être prononcé dans quelques jours.

    http://www.afrik.com/article11748.html

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