Bon, on est passé de quelques maisons à une quoi...
Remarquez qu'il y a eu moins de voiture incendiées qu'à la nuit de la Saint Sylvestre... Mais certes, plus de maisons.
Bref, ceci dit sans la moindre ironie j'ai été touché par la forme poétique de la façon dont MP se fout de la gueule des gens qui pense
à peu près comme moi :
Tu as raison, Krill, ces quelques espiègleries (des pavés qui volent comme le pollen et ne blessent que les allergiques, 800 voitures incendiées et quelques maisons ...) ce n'est que la réjouissante expression de l'engagement politique d'une jeunesse que l'ont croyait désintéressée par le sujet ...
Une pauvre jeunesse déboussolée, qui ne connait plus le respect du bien d'autrui, et se trompe évidemment d'adversaire en saccageant le bien d'autrui, souvent acquis par des années d'efforts.
Bon après, je trouve bizarre de parraître anti-français. Je sais plus qui a fait une remarque dans ce sens que fran6 et moi on aimerait pas les français et la France. C'est pas parce que Sarko a dit "la France on l'aime ou on la quitte" et que je me suis barré que j'aime pas la France
Je l'aime moi ce pays de merde Oups
.
Non sans rire, je veux bien jouer le jeu.
Tranche de vie :
Quand j'ai débarqué en France (sud-est) en 2000 et durant quelques années (presque 2) je me demandais ce que je foutais là. Déjà, je pleurais comme une gamine en entendant Dick Annegarn qui chantait Bruxelles, déjà. J'arrivais pas à comprendre pourquoi les gens se balançaient tout le temps de méchantes vannes à la gueule, pourquoi durant des soirées entre amis, il y en avait souvent un qui passait la soirée à rire jaune parce que tout le monde se payait sa tête. Pi avec le temps j'ai fini par comprendre que c'était un mode humouristique d'exception française et je m'y suis investi à fond, en fait c'est très drôle
J'ai beaucoup apprécier de tout le temps devoir me foutre de ma propre gueule parce que dès que quelqu'un apprenait que j'étais belge il attrapait un sourir narquois.
Après je suis devenu français aussi. Avec mon groupe de potes, dans une région où la majorité relative des touristes sont anglais et belges, j'ai fini par faire couleur locale, investi du vocabulaire local qui me colle encore à la peau. Impossible de revenir sur le "sopalin", sur "tu m'engraines", "on endraille", "boulègue-toi un peu" etc.
Mais quand-même, pendant 6 ans Bruxelles, mes amis, les belges m'ont manqué. Et quand j'ai été de retour, diantres, ils avaient tous disparus et je me sentais vraiment déraciné, en fait j'avais changé de pays et c'est resté.
J'ai appri à aimé Bruxelles en la quittant, et j'ai appris à aimer le France en revenant à Bruxelles. Maintenant c'est la Provence qui me manque, et ceux qui y sont devenus mes proches. C'est con hein.
Mais il va sans dire que prétendre que l'agitation sociale et l'expression directe de la colère soit d'exception française, c'est un peu pousser le bouchon.
Durant l'hiver 1960-61 la France était bien calme quand la Belgique était à la limite de la guerre civile, que l'armée combattait les ouvriers dans les rue de Liège, de Bruxelles et de Charleroi.
En 1984 ce sont les anarchistes qui lors de la marche des jeunes pour l'emploi brûlaient les voitures de la police, saccageaient les commissariats et semaient l'insurrection à Bruxelles.
On a rarement vu en France des buldozers retourner des camions et des tanks de la police comme se fut le cas à Braine-le-Chateau en 1997.
Quand en 1999 Kureghem s'embrasse suite à la mort d'un jeune lors d'un contrôle de police, ce ne sont pas seulement des jeunes maghrébins en mal de consommation qui se jètent dans la jaquerie, mais avec eux de nombreux militants communistes et quelques anars.
Il est rare qu'en Belgique le bordel que fout la jeunesse soit déstructurée et impulsif, il y a plus généralement une démarche politique qui accompagne ce type de violence.
Evidement, ici on a pas de Sarkozy pour faire ses choux gras de ces actions. Et il serait malvenu d'ailleurs de trop les médiatiser, parce que ceux qui animent ainsi nos villes savent quoi faire quand on leur tend un micro, et il faut parier qu'on entendrait plutôt des revendications sociales que des
"verofstadt fils de pute".
Qu'on ne vienne pas dire que je fais l'éloge de la violence urbaine, il ne s'agit ici que d'un constat.
https://www.youtube.com/watch?v=mShIMrv1j3U