Faux mariage homosexuel à Notre-Dame: Act Up condamnée
25.04.07 | 16h13
L'association Act Up Paris a été condamnée mardi par le tribunal de grande instance (TGI) de Paris à verser un euro de dommages-intérêts au recteur de Notre-Dame à la suite de l'organisation d'un mariage homosexuel symbolique au sein de la cathédrale.
Le 5 juin 2005, une vingtaine de militants de l'association de lutte contre le sida s'étaient introduits dans la cathédrale pour procéder à un "mariage", sous les yeux de fidèles et de touristes.
Déguisé en prêtre, un membre d'Act Up avait "marié" deux femmes, tandis que les manifestants scandaient : "Benoît XVI, homophobe, complice du sida".
Cette initiative avait donné lieu à des incidents en dehors de la cathédrale.
Dans un jugement rendu mardi, la 1re chambre du TGI, présidée par Jacques Bichard, a considéré que l'action organisée par l'association portait atteinte à la liberté de religion et au libre exercice du culte qui "constituent des libertés fondamentales protégées par l'article 9 de la Convention européenne des droits de l'Homme".
"Les faits se sont déroulés sans l'autorisation du recteur de la cathédrale et même contre sa volonté et malgré son opposition expressément manifestée", rappelle le jugement.
"Ils constituent à l'évidence une atteinte directe aux principes fondamentaux qui ont été rappelés", a estimé le tribunal, jugeant "sans incidence que la célébration du culte n'ait pas été empêchée, perturbée, retardée ou interrompue".
"Il est tout aussi indifférent au regard de la constatation dénoncée que les défendeurs (ndlr: les militants d'Act Up) aient entendu agir, non pas dans le but de remettre en cause la liberté de religion ou de ridiculiser l'Eglise Catholique, mais, par un acte symbolique, pour interpeller celle-ci sur la discrimination dont ils estiment être victimes en raison de leur appartenance sexuelle", a par ailleurs souligné la décision.
La cathédrale Notre-Dame de Paris a réagi dans un communiqué rappelant que "l'action provocatrice de juin 2005 et les troubles qu'elle avait provoqués avaient heurté de multiples personnes, croyants ou non, de toutes confessions, en France et bien au-delà".
Ces dernières "sont aujourd'hui rassurées que soit réaffirmé le droit à la liberté religieuse et à l'exercice paisible du culte, selon la tradition de notre pays", se réjouit l'institution.
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-30653697@7-40,0.html
25.04.07 | 16h13
L'association Act Up Paris a été condamnée mardi par le tribunal de grande instance (TGI) de Paris à verser un euro de dommages-intérêts au recteur de Notre-Dame à la suite de l'organisation d'un mariage homosexuel symbolique au sein de la cathédrale.
Le 5 juin 2005, une vingtaine de militants de l'association de lutte contre le sida s'étaient introduits dans la cathédrale pour procéder à un "mariage", sous les yeux de fidèles et de touristes.
Déguisé en prêtre, un membre d'Act Up avait "marié" deux femmes, tandis que les manifestants scandaient : "Benoît XVI, homophobe, complice du sida".
Cette initiative avait donné lieu à des incidents en dehors de la cathédrale.
Dans un jugement rendu mardi, la 1re chambre du TGI, présidée par Jacques Bichard, a considéré que l'action organisée par l'association portait atteinte à la liberté de religion et au libre exercice du culte qui "constituent des libertés fondamentales protégées par l'article 9 de la Convention européenne des droits de l'Homme".
"Les faits se sont déroulés sans l'autorisation du recteur de la cathédrale et même contre sa volonté et malgré son opposition expressément manifestée", rappelle le jugement.
"Ils constituent à l'évidence une atteinte directe aux principes fondamentaux qui ont été rappelés", a estimé le tribunal, jugeant "sans incidence que la célébration du culte n'ait pas été empêchée, perturbée, retardée ou interrompue".
"Il est tout aussi indifférent au regard de la constatation dénoncée que les défendeurs (ndlr: les militants d'Act Up) aient entendu agir, non pas dans le but de remettre en cause la liberté de religion ou de ridiculiser l'Eglise Catholique, mais, par un acte symbolique, pour interpeller celle-ci sur la discrimination dont ils estiment être victimes en raison de leur appartenance sexuelle", a par ailleurs souligné la décision.
La cathédrale Notre-Dame de Paris a réagi dans un communiqué rappelant que "l'action provocatrice de juin 2005 et les troubles qu'elle avait provoqués avaient heurté de multiples personnes, croyants ou non, de toutes confessions, en France et bien au-delà".
Ces dernières "sont aujourd'hui rassurées que soit réaffirmé le droit à la liberté religieuse et à l'exercice paisible du culte, selon la tradition de notre pays", se réjouit l'institution.
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-30653697@7-40,0.html