http://www.lesoir.be/la_vie_du_net/societe/2007/04/03/article_polemique_autour_d_une_pub.shtml
Polémique autour d'une pub sexiste
BELGA
mardi 03 avril 2007, 22:33
Une campagne publicitaire propose de louer fictivement des femmes sur le net. Le CRIOC a déjà porté plainte. Le PS est scandalisé, tout comme l'association Vie Féminin. Ecolo rappelle qu'une proposition de loi visant à réprimer certains actes inspirés par le sexisme existe depuis 2006.
La réaction du CRIOC, le Centre de recherche et d'information des organisations de consommateurs, fait suite à la diffusion sur Internet d'une campagne publicitaire créée pour un annonceur spécialisé dans la location par envoi postal de DVD, qui propose fictivement de louer des femmes via un catalogue avec un « essai gratuit de trois semaines ».
Le CRIOC, a porté plainte mardi contre les initiateurs de la campagne publicitaire « Rent a wife ».
D'après le Centre, ces personnes « bafouent au nom de l'intérêt économique, l'éthique, un code de déontologie et de nombreuses dispositions légales, à commencer par l'interdiction de la traite des êtres humains ».
« Cette campagne publicitaire utilise la technique du 'marketing viral' en espérant que les consommateurs répandent la rumeur au sujet de ce site sulfureux », indique le CRIOC.
Le Centre considère en outre que les initiateurs de cette campagne ne respectent pas non plus le code de déontologie de l'Association belge du marketing direct (ABMD).
Il a donc décidé de porter plainte auprès du Comité de surveillance de l'ABMD.
Provocations sexistes
Le PS a qualifié d'inacceptables le traitement des femmes comme de simples marchandises et la banalisation de tels messages, à la suite de la parution sur internet d'une campagne publicitaire proposant de louer fictivement des femmes sur le net. Le PS se demande également si, sur la forme, ce type de marketing n'est pas dangereux pour les consommateurs et en particulier pour les jeunes.
« Cette campagne publicitaire pose la question du contrôle des pratiques publicitaires. À cet égard, les limites de l'action du Jury d'éthique publicitaire (JEP), organe d'auto-contrôle des pratiques publicitaires, sont à nouveau mises en exergue », a indiqué le PS.
Le JEP se déclare incompétent pour traiter ce dossier car en matière de publicité sur Internet, il n'est compétent que pour les formats banners et pop-up et non pour les sites internet, a confirmé Sandrine Sepul, directrice du JEP.
Le PS propose donc de substituer au JEP un Conseil fédéral des pratiques publicitaires, un organe de traitement des litiges en matière de pratiques publicitaires, composé de représentants du secteur de la publicité et de représentants des consommateurs et de la société civile.
D'après le PS, l'Institut pour l'égalité entre les femmes et les hommes ainsi que des associations de femmes pourraient notamment y désigner un(e) représentant(e) pour veiller aux questions de discrimination.
Cet organe serait en outre chargé d'émettre des recommandations en vue de réguler l'activité publicitaire, a encore indiqué le PS.
Vie Féminin choquée
L'association Vie Féminin choquée a indiqué être choquée par « la banalisation faite du sexisme » Vie féminine exige en outre l'adoption d'une loi pour contrer le sexisme et encadrer ce genre de dérives.
« La femme est considérée dans cette campagne comme un objet qu'on utilise, que l'on consomme et que l'on jette », réagit Hafida Bachir, présidente de Vie Féminine. Pour Vie Féminine, il est grand temps de combattre ces préjugés, ces insultes et ces attitudes sexistes. C'est pourquoi le mouvement féministe exige une loi qui signale que le sexisme n'est plus permis ni caution nable.
(d'après Belga)
Polémique autour d'une pub sexiste
BELGA
mardi 03 avril 2007, 22:33
Une campagne publicitaire propose de louer fictivement des femmes sur le net. Le CRIOC a déjà porté plainte. Le PS est scandalisé, tout comme l'association Vie Féminin. Ecolo rappelle qu'une proposition de loi visant à réprimer certains actes inspirés par le sexisme existe depuis 2006.
La réaction du CRIOC, le Centre de recherche et d'information des organisations de consommateurs, fait suite à la diffusion sur Internet d'une campagne publicitaire créée pour un annonceur spécialisé dans la location par envoi postal de DVD, qui propose fictivement de louer des femmes via un catalogue avec un « essai gratuit de trois semaines ».
Le CRIOC, a porté plainte mardi contre les initiateurs de la campagne publicitaire « Rent a wife ».
D'après le Centre, ces personnes « bafouent au nom de l'intérêt économique, l'éthique, un code de déontologie et de nombreuses dispositions légales, à commencer par l'interdiction de la traite des êtres humains ».
« Cette campagne publicitaire utilise la technique du 'marketing viral' en espérant que les consommateurs répandent la rumeur au sujet de ce site sulfureux », indique le CRIOC.
Le Centre considère en outre que les initiateurs de cette campagne ne respectent pas non plus le code de déontologie de l'Association belge du marketing direct (ABMD).
Il a donc décidé de porter plainte auprès du Comité de surveillance de l'ABMD.
Provocations sexistes
Le PS a qualifié d'inacceptables le traitement des femmes comme de simples marchandises et la banalisation de tels messages, à la suite de la parution sur internet d'une campagne publicitaire proposant de louer fictivement des femmes sur le net. Le PS se demande également si, sur la forme, ce type de marketing n'est pas dangereux pour les consommateurs et en particulier pour les jeunes.
« Cette campagne publicitaire pose la question du contrôle des pratiques publicitaires. À cet égard, les limites de l'action du Jury d'éthique publicitaire (JEP), organe d'auto-contrôle des pratiques publicitaires, sont à nouveau mises en exergue », a indiqué le PS.
Le JEP se déclare incompétent pour traiter ce dossier car en matière de publicité sur Internet, il n'est compétent que pour les formats banners et pop-up et non pour les sites internet, a confirmé Sandrine Sepul, directrice du JEP.
Le PS propose donc de substituer au JEP un Conseil fédéral des pratiques publicitaires, un organe de traitement des litiges en matière de pratiques publicitaires, composé de représentants du secteur de la publicité et de représentants des consommateurs et de la société civile.
D'après le PS, l'Institut pour l'égalité entre les femmes et les hommes ainsi que des associations de femmes pourraient notamment y désigner un(e) représentant(e) pour veiller aux questions de discrimination.
Cet organe serait en outre chargé d'émettre des recommandations en vue de réguler l'activité publicitaire, a encore indiqué le PS.
Vie Féminin choquée
L'association Vie Féminin choquée a indiqué être choquée par « la banalisation faite du sexisme » Vie féminine exige en outre l'adoption d'une loi pour contrer le sexisme et encadrer ce genre de dérives.
« La femme est considérée dans cette campagne comme un objet qu'on utilise, que l'on consomme et que l'on jette », réagit Hafida Bachir, présidente de Vie Féminine. Pour Vie Féminine, il est grand temps de combattre ces préjugés, ces insultes et ces attitudes sexistes. C'est pourquoi le mouvement féministe exige une loi qui signale que le sexisme n'est plus permis ni caution nable.
(d'après Belga)