JanL a écrit:Tu parles de faire un chahut comme lorsque Fourest est venue? Si tout le monde commence à faire comme ça à chaque fois qu'on est pas d'accord avec l'orateur, on ne va pas s'en sortir.
Manifester sa désapprobation, d'accord, mais dans le respect des opinions d'autrui alors.
Pour reprendre l'exemple de la conférence de Fourest, une manifestation à l'extérieur de l'auditoire eut été tout à fait acceptable car elle n'aurait pas pris l'ensemble des auditeurs en otage.
Je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi JanL.
L'université est aussi un lieu d'expérimentation politique.
Alors qu'il faille privilégier le débat, je suis d'accord. Même avec ceux dont l'opinion nous révulse. Mais pour que nous puissions "faire connaissance", produire du savoir, à partir de ce genre d'expérience, il est nécessaire que le dispositif mis en place le permette.
Ce n'était pas le cas lors de la conférence Fourest, ce n'aurait probablement pas été le cas si les Cercle des étudiants Arabo-européens avaient invité Ramadan dans la forme première de la conférence prévue. Et il est possible que ce ne soit pas le cas lors de la venue d'Halévy.
Quand une conférence ne se prête pas au débat, si les personnes présentes estiment avoir des raisons légitimes de vouloir s'opposer aux propos tenus, il est nécessaire de manifester sa désaprobation et il ne me parrait pas indigne d'empêcher la conférence de se tenir.
Donc, à mon sens, quand une conférence de ce genre à lieu, il est bon de prendre la parole et si la parole n'est pas entendue, si elle est coupée, si on se retrouve de fait sans droit de parole, on peut s'opposer à la tenue de la conférence. Mais certainement pas a priori.