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    Comme ça , en passant....

    hauteclaire
    hauteclaire


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    Message  hauteclaire Sam 24 Mar - 1:01

    Mais oui ,je sais bien que ça vient d'un site de droite pure et dure .

    N'empêche que certains "détails" méritent aussi d'être rappelés de temps en temps ! Wink

    Dans ses Mémoires de guerre, volume III Le Salut, 1944-1946, avant-dernier chapitre Désunion, De Gaulle esquisse, dans une synthèse de trois pages, ce qui aurait dû former selon lui, et selon l’auteur de ces lignes, une « mémoire de la guerre », à savoir les souvenirs que les hommes d’aujourd’hui et ceux qui les suivront devraient en conserver. Ce volume III a été publié en 1959. Il est vraisemblable qu’il ait été écrit dans les années 1950, sans doute dans la seconde moitié de la décennie, dix ans après la fin de la guerre. Dix ans, c’est un délai raisonnable pour nourrir la mémoire d’un peuple, d’autant plus que De Gaulle replace la guerre et ses effets désastreux dans les deux siècles, le XIXe et le XXe, au cours desquels la France, de lumière des nations qu’elle fut, a failli être dépecée par un Reich tyrannique.

    Ce que De Gaulle retient des années noires est une France haïe, en ruines, affaiblie, bafouée, humiliée, rabaissée.

    En 1945, « nul, au-dehors, ne nous conteste plus l’un des tout premiers rôles du monde, écrit De Gaulle. Mais, au-dedans, l’état de la France s’exprime en un bilan de ruines ». Sur le plan matériel, « le tiers de la richesse française a été anéanti ». Immeubles détruits, usines hors d’état de fonctionner, « gares écroulées, voies coupées, ponts sautés, canaux obstrués, ports bouleversés », un million d’hectares hors d’état de produire, quinze millions d’autres hectares aux rendements dérisoires : « Partout, on manque d’outils, d’engrais, de plants, de bonnes semences. Le cheptel est réduit de moitié ».

    Aux destructions, s’ajoutent les spoliations. En obligeant les Français à financer l’occupation de leur pays, « l’ennemi s’est attribué des sommes exorbitantes, grâce auxquelles il a, non seulement entretenu ses armées, mais encore payé de notre argent et expédié en Allemagne des outillages innombrables et des quantités massives de biens de consommation ». Le marché noir, les réquisitions, les amendes, les vols qualifiés ont dépouillé la France, et les milliards de journées de travail imposées au seul profit de l’ennemi ont accru le dénuement. « La paix trouve notre économie privée d’une grande partie de ses moyens de production, nos finances écrasées d’une dette publique colossale, nos budgets condamnés pour longtemps à supporter les dépenses énormes de reconstruction ». Ces destructions s’ajoutent aux ravages encore sensibles de la première guerre mondiale : « En 1939, c’est donc une France très appauvrie et équipée d’une manière vétuste qui était entrée dans la lutte. Et voici qu’elle venait de voir, au cours de la dernière épreuve, s’engloutir une large part de ce qui lui était resté. Maintenant, pour réparer encore une fois ses ruines, elle ne dispose plus que de réserves infimes et d’un crédit terriblement réduit ».

    Les pertes humaines sont dramatiques. « Viennent de mourir, du fait de l’ennemi, 635000 Français, dont 250000 tués en combattant, 160000 tombés sous les bombardements ou massacrés par les occupants, 150000 victimes des sévices des camps de déportation, 75000 décédés comme prisonniers de guerre ou comme requis du travail. En outre, 585000 hommes sont devenus des invalides ». Certes, ces pertes sont inférieures à celles qu’ont subies les Allemands et les Russes. Mais, si on les rapporte à la population des divers pays du champ de bataille, elles sont supérieures en proportion à celles des Anglais, des Italiens, des Américains. En qualité, ces pertes sont plus graves encore que ne l’expriment les chiffres, « car c’est dans une jeunesse peu nombreuse que la mort a fauché cette moisson ». « En somme, le peuple français, en moyenne le plus vieilli, le seul où, depuis le début du siècle, les décès l’aient constamment emporté sur les naissances et qui, en 1939, n’avait nullement comblé le vide de la précédente hécatombe, vient de subir une très grave amputation de ses rares éléments actifs. Naturellement, ceux qu’il a perdus étaient les plus entreprenants, les plus généreux, les meilleurs ». Le « déclin physique » a été accéléré par « la dépression morale », puisque « quinze régimes se sont succédé depuis 1789, chacun s’imposant à son tour par la révolte ou par le coup d’Etat, aucun ne réussissant à assurer l’équilibre, tous emportés par des catastrophes et laissant après eux d’ineffaçables divisions ».

    La conclusion, lumineuse, résume ce qui sera, pendant une dizaine d’années, le souvenir que la postérité va garder de la France. « Et me voici, aujourd’hui, en charge d’un pays ruiné, décimé, déchiré, encerclé de malveillances ».

    Les Mémoires de guerre ne sont pas de la fiction. La mémoire que De Gaulle nous invite à retenir est confirmée par le projet qu’Hitler nourrissait à l’égard de la France. En effet, dans Mein Kampf, Hitler ressasse sa haine de la France, une haine viscérale et sans limite, une haine raciste, une haine justifiée par de pauvres arguments, du type : pour que l’Allemagne existe, pour que l’Allemagne soit grande, pour que l’Allemagne dirige l’Europe, comme elle se croit appelée à le faire, il faut que la France soit détruite. L’obstacle est la France. L’obsession nazie se cristallise dans un « delenda est Francia » ressassé à toutes les pages. Il faut que la France cesse d’exister. Le bouc émissaire est accusé de tous les maux, coupable de tous les crimes. La France doit expier ses fautes en retournant au néant. Dans la « Nouvelle Revue Française », en 1934, André Suarès, qui vient de lire Mein Kampf, écrit :

    « Un vomissement de sept cents pages, vingt-neuf mille lignes de haine, d’injures et de bave, un monument d’imposture et de bestialité (…) Dans ce livre, il y a tous les crimes d’Hitler commis cette année et tous ceux qu’il pourra commettre encore (…). Il déclare qu’il a besoin de dix ans pour rendre le peuple allemand capable de faire la guerre et d’exterminer la France (…). Que faut-il de plus que ce livre ? Il confesse les intentions. Tout y est (…). Il serait bon que tous les Français le connaissent et on les empêche de le lire. Dix millions d’Allemands ont appris à y penser, et le savent par cœur ».

    La défaite de juin 1940 et l’occupation qui s’en est suivie ont réalisé ces objectifs au-delà de ce qui était escompté.

    Voilà ce qui a formé la mémoire des Français jusqu’au milieu des années 1970. Or, il nous a été fait obligation de renoncer à cette mémoire. En 1945, la France s’est assise avec les vainqueurs. Aujourd’hui, elle est reléguée avec les vaincus, quand ce n’est pas avec les bourreaux. La guerre de la mémoire est perdue. Les vainqueurs n’ont pas fait la guerre. S’ils étaient nés vingt ou trente ans plus tôt, ils ne l’auraient pas faite, préférant « la servitude à la guerre », ou ils l’auraient faite, mais à Vichy seulement, comme Mitterrand. Après avoir remporté la bataille des armes, la France a perdu la guerre de la mémoire. La défaite la renvoie aux jours sombres de la débâcle de juin 1940, comme si la France libre et la résistance n’avaient jamais existé.

    Il est vrai que les Français, par naïveté ou haine de soi, ont contribué, quitte à en donner la nausée aux plus lucides d’entre eux, à la réécriture de l’histoire et à cette négation de la mémoire. De fait, après avoir porté au pouvoir suprême un politicien qui a fait carrière à Vichy et n’a jamais renié ses engagements fascistes, ils ont choisi, comme premier ministre, un fils de pétainiste qui a milité dans un groupuscule trotskiste pétri de la même farine criminelle que le socialisme national allemand. Oublier les malheurs de la France en 1940-45, comme nous sommes invités à le faire, c’est célébrer, sans que nous en ayons conscience, le projet de destruction de la France qu’Hitler a mis en oeuvre. Nous lui donnons raison, nous avalisons ce qui le faisait agir, nous nous faisons complices de ceux qui l’ont soutenu.

    La mémoire est un champ de bataille. On s’y bat, on s’y déchire à propos de symboles, on y détruit ce à quoi les hommes tiennent autant qu’à leur vie : des idées, une pensée, une histoire. Les sens du nom « mémoire » qui varient suivant le genre, masculin ou féminin, confirment l’existence d’une relation réciproque qui, liant la mémoire à la guerre et la guerre à la mémoire, fonde la notion de « guerre de la mémoire ». Les mémoires, au masculin pluriel, relatent « des faits pour servir à l’histoire ». C’est le sens du titre Mémoires de guerre. Au féminin, la mémoire est une faculté, c’est aussi le « souvenir de la postérité ». Ce sont les souvenirs que les hommes conservent d’événements révolus, qu’ils n’ont pas vécus. Il en va ainsi de la mémoire de la guerre de 1939-1945 – à savoir ce que nous, qui sommes la postérité, nous nous rappelons.

    La guerre de la mémoire est impitoyable. Comme la guerre des armes, elle a ses buts, ses objectifs, ses places fortes, ses stratégies, ses tactiques. Gagnée ou perdue, elle ne s’achève jamais. Toujours elle continue. Triomphe ou désastre, rien ne l’arrête. Ce en quoi elle se distingue de la vraie guerre, c’est que la paix est impossible. L’idée de mettre fin au conflit, en signant un traité ou en consentant des concessions, par des arrangements, en versant des compensations ou des dommages, est étrangère à ceux qui transforment la mémoire en champ de bataille. Il en va ainsi dans le grand champ de bataille qu’est devenue la mémoire de la guerre de 1939-1945.

    Pendant trente ans, la mémoire de la France martyrisée a inclus la mémoire du génocide, l’une se nourrissant de l’autre. Le lien est désormais rompu. A la place de la France bafouée, on nous enjoint de retenir une seule leçon : Hitler n’a pas fait la guerre à la France ou aux Français, il n’a pas voulu les anéantir, il a fait la guerre aux juifs et aux seuls juifs, les Français combattant même à ses côtés. Hitler a été raciste, non pas parce qu’il était convaincu d’appartenir à une « race » supérieure, mais parce qu’il était antisémite, comme le seraient les Français. Voilà ce qui est gravé dans le marbre. Bien entendu, il faut se souvenir des morts d’Auschwitz, les commémorer, leur rendre hommage, les accueillir avec piété et ferveur dans le mémorial français et dans celui de l’humanité, mais au même titre que les victimes de l’exode, que les disparus de la débâcle, que les civils tués dans les bombardements, que les soldats morts au champ d’honneur, que les torturés et les fusillés. Il nous appartient de nous souvenir de la Shoah, mais pas de façon exclusive, et sans qu’elle occulte le projet hitlérien de détruire la France. Si la mémoire de la Shoah s’édifie sur la négation de la France humiliée, elle ne survivra pas à ceux qui l’ont élaborée. Elle finira par être niée, ce qui serait un désastre.

    En effet, l’excès de mémoire ou hypermnésie n’est jamais neutre. La focalisation de la mémoire sur un seul fait, fût-il le plus horrible, cache autant qu’elle met en lumière. Elle nie autant qu’elle affirme. Au lieu d’aviver la mémoire, elle l’ampute. Et surtout, elle nourrit son contraire, ce contre quoi elle existe, à savoir l’amnésie.

    En effet, alors que le XVIIIe s a été le siècle des Lumières, le XXe a indéniablement été celui des Ténèbres. Outre les deux guerres mondiales, la guerre froide, des conflits en tout genre, il a été le théâtre d’au moins cinq génocides, tous plus horribles les uns que les autres, tous singuliers et exemplaires. Les voici rappelés dans l’ordre chronologique :

    de 1894 à 1923, et surtout en 1915 et 1916, l’extermination de la moitié du peuple arménien (deux millions d’innocents tués) par les Turcs et les Kurdes ;

    en 1932 et 1933, l’élimination de plus de six millions d’Ukrainiens par les communistes russes,

    de 1942 à 1945, la solution finale,

    depuis 1950, l’extermination lente de millions de Tibétains par les communistes chinois,

    de 1975 à 1977, l’extermination de près de deux millions de Cambodgiens par les communistes khmers.

    Ce bilan n’est que partiel. A ces génocides, s’ajoutent les 85 millions de morts du communisme dans le monde, les massacres de masse ou génocides dont les Ethiopiens et les Tutsis ont été les victimes, etc. Or, la focalisation sur la seule Shoah atténue ces génocides attestés et en facilite l’amnésie. La mémoire collective défaille, oublie, bégaie, occulte. L’Union européenne a décidé de négocier avec la Turquie, sans exiger de ce pays qu’il reconnaisse ses responsabilités dans le génocide des Arméniens, ni même que ses armées évacuent l’île de Chypre, pays membre de l’Union européenne, qu’elles occupent en violation du droit international.

    La guerre qui est faite à la mémoire de la France a ceci de particulier qu’elle se retourne contre toutes les victimes, même celles qui ont disparu dans la Shoah, et que la nouvelle mémoire, faite de repentances et toute idéologique, tend à transformer en bourreaux. De Gaulle a dit « non » à Hitler, les négateurs de la France humiliée ont opiné à Trotski, à Lénine, à Mao, à Pol Pot, à Staline, à ceux qui se sont rendus coupables des génocides ukrainien, tibétain, cambodgien et ont éliminé les classes dites nuisibles, les ressortissants des colonies de l’URSS, Baltes, Ukrainiens, Tatars, Tchétchènes, des Chinois, paysans et bourgeois, des Tibétains, des Coréens, des Cambodgiens, des Vietnamiens, des Noirs, quelques arabes : des jaunes, des noirs, des arabes, peu de juifs, des chrétiens certes, mais colonisés ; en bref, des peuples et des hommes supposés inférieurs, mal dégrossis, peu instruits, etc. Si les victimes du communisme avaient été des chrétiens et des juifs, au lieu d’être des jaunes, des noirs, des colonisés, il y aurait eu des procès de Nuremberg à la chaîne, qui auraient contraint les députés, militants, intellectuels, ministres qui se réclament de Lénine à se taire. Ils n’auraient pas déconstruit la mémoire de la France, ils n’auraient pas accusé les Français de complicité avec les auteurs de la Shoah, ils n’auraient pas absout ainsi le soutien qu’ils ont apporté à Lénine, Trotski, Staline, Mao, Pol Pot, Castro et autres ou les crimes dont leurs idoles se sont rendus coupables et qu’ils ont eux-mêmes niés. La mémoire de la France en ruines, c’est désormais à la mémoire de la Shoah qu’ils s’attaquent. Ils ont dit « oui » à Mao, Lénine, Trotski, Pol Pot, Castro, Staline et autres tyrans ; désormais, ils opinent au Hamas ou au djihad, ils aspirent à la destruction d’Israël, qu’ils baptisent d’un méprisant « entité sioniste ». Le martyre (ou prétendu martyre : il est martyrisé par ses propres dirigeants) du peuple palestinien efface la Shoah. Faisant obstacle à la destruction d’Israël, la Shoah est mise en doute ou niée ou approuvée. A la haine de la France et des Français, succède la haine d’Israël et des Juifs.

    La France martyre dont De Gaulle voulait que nous nous souvenions accueillait toutes les victimes, les juifs et ceux qui ne l’étaient pas, les Français et ceux qui ne l’étaient pas, les déportés et les civils affamés, les héros et les gens ordinaires. La France a été spoliée de sa mémoire. Sans cette mémoire, les victimes sont oubliées ou méprisées. Elles errent comme des zombies au milieu des ruines. La boîte de Pandore est ouverte.
    http://www.jeune-france.org/chronique%20de%20PMC/guerrememoire.htm






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