L'immigration compensera le vieillissement

L'immigration compensera le vieillissement

Selon le service d'études de Dexia, l'Etat surestime les coûts du vieillissement de la population car il ne prend pas en compte la forte augmentation des flux d'immigration, rapporte samedi De Morgen. Selon Dexia, le rapport sur le vieillissement du Conseil supérieur des finances (CSF), présenté la semaine dernière, part de prévisions erronées en matière d'immigration. Le CSF table sur l'arrivée de 17.000 personnes par an alors qu'en 2005 il y a eu un influx de 46.600 personnes. Il n'y a pas de raison pour dire que ces chiffres baisseront, estime Dexia.

L'immigration augmente la proportion de la population active et offre des possibilités de croissance à l'économie. Ce qui s'accompagne de rentrées fiscales supplémentaires. Le CSF indiquait qu'il n'y aurait pas de marge et proposait de porter progressivement le surplus budgétaire global à près de 2% du PIB en 2017-2019 pour compenser les coûts du vieillissement. Jacques Depover, économiste chez Dexia, est plus optimiste. "On craignait que le départ du marché de l'emploi des enfants du baby boom allait affaiblir l'économie à partir de 2010. Mais l'immigration va probablement compenser cet effet. Il reste de la marge pour préparer le vieillissement", dit-il.

Selon Dexia, l'économie devait croître de 2% en 2007, soit moins que ce que prévoit la Banque nationale. Pour Dexia, la population belge, qui s'élevait à 10,51 millions en 2006, devrait passer le cap des 11 millions en 2020.

http://www.7sur7.be/hlns/cache/fr/det/art_414665.html?wt.bron=homeBottomOvz

Je suis certainement un béotien, mais j'aimerais qu'on m'explique le plus clairement et le plus simplement possible comment il se fait que nous devions compter sur l'immigration pour avoir des travailleurs quand on voit le nombre d'employés au chomage à l'heure actuelle (belgo-belges et/ou immigrés).

Astuce : quand il s'agit de faire face au vieillissement, on compte tous les "moins vieux" comme actifs, qu'ils chôment ou non !

Dans la raptique, on paie des vieux (retraites), mais on paie aussi de moins vieux pour faire de la figuration dans les statistiques

Je savais tout ça (sur la comptabilisation des "actifs" )...n'empêche que la question d'André est pertinente : en quoi l'immigration va-t'elle résoudre le problème du financement des retraites si un afflux "d'actifs" vient en fait plomber les caisses de la sécu ?

Faut peut-être avoir fait sciences-po pour comprendre...

Tout cela part d'un vieux "rapport Sauvy" de années 60, qui criait à la dé-natalité.

On a donc cru que l'essentiel était d'importer "de la natalité", ce qui aurait pu se concevoir dans le cadre d'une immigation ciblée de travailleurs en adéquation avec les besoins du marché, et ayant une clause de retour s'ils restaient un certain temps sans travailler, comme c'est le cas dans d'autres pays.

Au lieu de quoi nous avons ouvert grand les portes à des gens sans la moindre formation et à leurs marmailles, spéculant sur le fait que ces gosses seraient la resource-travail de l'avenir.

Il a donc fallu les loger, les "alloquer socialement", prendre l'éducation de leurs enfants en main, et laisser leur épargne retourner souvent au pays, pour créer une grosse hémorragie de devises.

Nous avons aussi payé les allocations familiales des enfants restés au pays, au même taux que chez nous, ce qui représente, pour deux ou trois enfants, le revenu net d'une famille restée sur place.

A titre indicatif, les allemands, par exemple, payaient aussi des allocations familiales pour les enfants restés dans le pays d'origine, ... mais au taux pratiqué dans ces pays (une nuance !) Et les français ont des taux d'alloc variables en fonction du lieu où est élevé l'enfant (plus cher en France, moins cher dans les Dom-Tom, par exemple, ce qui est normal quand la clémence du climat restreint les frais vestimentaires et le chauffage).

La Belgique est finalement le seul pays qui n'a fait aucune différence, et qui a offert en outre le chômage à vie. Un "Maître Achat", en quelque sorte ...

On parle donc de moins en moins d'une immigration "qui va payer nos retraites", on fait l'impasse à ce qu'elle coûte socialement, et on se console en constatant que, grâce à notre générosité, nos compatriotes importés soutiennent la consommation ...

Calculette interdite !

La suite prévisible n'est pas abordée. Que pouvons-nous faire désormais de la frange plus installée qu'intégrée qui en arrive à une troisième génération ? Et qui n'est évidemment plus chez elle dans son pays d'origine ... Il faut gérer. Et tout au plus tenter de limiter et surtout de mieux sélectionner les nouveaux arrivants.

Et que va-t-on faire des chômeurs de plus d'un an, alors même que nous sommes l'objet de recommandations pressantes "avant condamnation" pour limiter drastiquement dans le temps le droit au chômage ?

Comment combiner élégance et efficacité ?

Ce sera le plus grand défi politique des années à venir.

André a écrit:Je suis certainement un béotien, mais j'aimerais qu'on m'explique le plus clairement et le plus simplement possible comment il se fait que nous devions compter sur l'immigration pour avoir des travailleurs quand on voit le nombre d'employés au chomage à l'heure actuelle (belgo-belges et/ou immigrés).

et comment expliquer aussi le fait de faire travailler les plus vieux plus longtemps(pré pension retardée) alors qu'il y a des tas de jeunes sans emploi et qui ne cherche qu'à travailler ???

il y aura un papy boom dans peu de temps et l'europe sarkozienne n'en tient pas compte et on va droit dans le mur.

on verra

quoi les vieux ne peuvent plus travailler et doivent prendre leur prépension ???
Je trouve ça ridicule on devrait pouvoir continuer à travailler quelque soit notre âge tout en ayant le droit de partir à la retraite si on en ressent le besoin (par exemple pour les métiers difficiles)
Au passage, la prépension c'est une sorte de chômage

"Au passage, la prépension c'est une sorte de chômage"

Je ne suis pas prépensionné.

Sauf que les prépensionnés ont travaillé et que bon nombre de chômeurs le sont depuis leur plus jeune âge.

Et ce n'est pas toujours parce qu'il n'y a pas de travail : on demande des électriciens, des maçons, les flamands se plaignent du manque de travailleurs wallons dans la région de Courtrai, ....

francis ,

travailler c'est apprendre aussi à savoir se retirer et faire de la place aux jeunes en leur transmettant leur savoir.

après le travail il ya une période qui mène à la mort.

on est dans une société de vieux. de vieux qui ont cannibalisés la planète et qui ne laisseront rien aux suivants.

il y a du travail mais on ne veut pas en donner à certaines catégories.

c'est un constat !

Je trouve ça ridicule on devrait pouvoir continuer à travailler quelque soit notre âge tout en ayant le droit de partir à la retraite si on en ressent le besoin (par exemple pour les métiers difficiles)

Au Canada et aux USA, il n'y a pas d'age pour les pensions, et beaucoup de gens travaillent encore à 75 ans. Simplement parce qu'on considère qu'interdire des gens de travailler sous prétexte d'un age quelconque est anti-constitutionnel et liberticide.

Un age est toutefois fixé pour certains postes à responsabilité, comme le transport commercial public : un Commandant de Bord, par exemple, ne peut plus travailler sur des lignes régulières passé 60 ans, mais peut toujours piloter les mêmes avions pour des compagnies privées.

N'est-ce pas une vision un peu réductrice ?
Sans y mettre aucun jugement de valeur , on peut considérer qu'un prépensionné de 55 ans , même s'il a commencé à travailler à 25 ans , a au moins cotisé pendant 30 ans et il n'est pas dans la même situation qu'un chômeur qui voit tomber une allocation dans son escarcelle en sortant de l'école - diplômé ou pas .